De la diversité du phénomène bifacial en diachronie

Publié le 5 novembre 2024 Mis à jour le 5 novembre 2024
du 20 novembre 2024 au 21 novembre 2024
20241105_taille_bifaciale
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Démarches expérimentales et nouvelles approches

Nous avons le plaisir de vous convier au séminaire "De la diversité du phénomène bifacial en diachronie :  démarches expérimentales et nouvelles approches" qui aura lieu les 20 et 21 novembre dans le cadre de l’Atelier de taille du laboratoire TRACES et du master ASE2P de l'Université de Toulouse Jean-Jaurès, avec le soutien des équipes SMP3C et PSH.

La journée du 20 sera une journée de présentations théoriques qui prendra place dans l’amphi F417 de la maison de la recherche à partir de 9h30. Le 21 novembre sera une journée consacrée aux démonstrations de taille bifaciale et à l’observation de matériel expérimental. Cette journée se déroulera au sein de l'espace extérieur du plateau P2 (via la salle F027).

Présentation du séminaire

Le phénomène bifacial débute il y a 1,7 MA en Afrique, et apparaît ensuite sous J. Bachellerie, J. Capdevielle, M. Deschamps, S. Solanas (org.) différentes formes dans différents contextes environnementaux et culturels durant toutes les périodes de la Préhistoire. Bien qu’historiquement considéré comme emblématique de l’Acheuléen, il englobe déjà une grande variabilité technique et probablement fonctionnelle. Délaissé à la fi n du Paléolithique ancien au profi t d’autres modes de production, il revient en force à certains moments du Paléolithique moyen d’Europe occidentale et du Middle Stone Age. On le trouve parfois associé à la mise en oeuvre de techniques particulières telles que le traitement thermique contrôlé des préformes bifaciales et la retouche par pression. L’emploi croisé de ces deux techniques dans le cadre de la production bifacial est mis en évidence pour la première fois à Blombos en Afrique du Sud (vers - 80 000 BP), et se retrouvent bien plus tard en Europe, notamment dans le cadre de la production de feuilles de laurier solutréennes. Au Néolithique, le façonnage est employé de manière plus universelle pour la production de pointes de fl èches mais également associé à la technique du polissage afin d’obtenir des haches et des herminettes. Les savoir-faire impliqués dans la production bifaciale sont également élevés dans le cadre de la production de grands couteaux égyptiens prédynastique et du début dynastique. De manière générale, les proportions remarquables de certains outils bifaciaux, les matières premières particulières sélectionnées pour leur confection et les techniques en jeu tendent à suggérer une valeur particulière portée à ces objets dans certains contextes chrono-culturels.

Si les objectifs techniques, économiques et fonctionnels relatifs aux différentes pratiques de taille bifaciale évoquées revêtent différents aspects, les principes de base de construction et de gestion des volumes demeurent quant à elles constantes. Dans le cadre de ce séminaire, nous proposons donc d’interroger le phénomène bifacial en diachronie et selon différentes méthodes d’approches (expérimentations, analyses 3D, niveaux de savoir-faire, approche techno-morpho-fonctionnelle, etc.).

La pratique expérimentale a particulièrement permis de préciser les techniques employées par les préhistoriques, c’est pourquoi nous souhaitons associer à cette journée de présentations théoriques, des démonstrations de tailleurs experts de certaines techniques.