Mécénat

L’Institut des Déserts et des Steppes

L’Institut des Déserts et des Steppes, fondé en 1984 par le Professeur Théodore Monod, a pour Président du Conseil scientifique le Professeur Yves Coppens et pour Directeur scientifique Pierre-Henri Giscard.

Les recherches conduites par l’Institut relèvent principalement de l’archéologie funéraire et sont menées en partenariat avec différentes institutions françaises : Universités, CNRS, etc., auxquelles l’Institut apporte son concours scientifique et financier.

Les critères d’accès à ce partenariat sont les suivants :
  • recherches portant sur des époques-clés de la préhistoire ou de l’histoire
  • recherches ayant de bonnes probabilités d’aboutir à court ou moyen terme à des découvertes significatives
  • recherches menées dans une optique pluridisciplinaire, réunissant des spécialistes de l’archéologie, de l’anthropologie biologique, de l’anthropologie sociale, de la paléogénétique, de la paléopathologie, de l’archéozoologie, de l’étude des peuplements, etc., et utilisant les nouvelles technologies non-invasives dans l’étude des sites (drones, ailes volantes, modélisation 3D, etc.).

L’Institut a à son actif la découverte de la tombe de l’empereur Gengis Khan, la fouille de kourganes princiers en Mongolie, la découverte dans le massif montagneux de l’Altaï de tombes à sarcophages contenant des corps humains partiellement gelés et d’un grand ensemble funéraire de l’Age du Bronze, la participation à la recherche des premiers humains en Afrique...Plusieurs films ont été réalisés sur ces travaux et diffusés sur ARTE, France 5, DISCOVERY CHANNEL.

Soutien au programme "Premières Sociétés de Production dans la Corne de l’Afrique"

L’Institut est heureux d’apporter son soutien au programme PSPCA – 320 du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères "Premières Sociétés de Production dans la Corne de l’Afrique", (direction Jessie Cauliez). Depuis 2013, ce programme interdisciplinaire décrypte les scenarii de mise en place des premières sociétés pastorales dans la Corne de l’Afrique, avec une focalisation des recherches de terrain sur un laboratoire réflexif, le bassin du Gobaad à Djibouti, dans le triangle Afar, au débouché septentrional de la Vallée du Rift vers la Mer rouge et l’Océan indien.
 
Photo 1 : Le bassin lacustre du Gobaad (cliché L. Bruxelles)
 
Le programme de recherches cherche à comprendre les mécanismes qui conduisent l’Homme à s’émanciper de son milieu pour passer de l’exploitation du monde sauvage au monde domestiqué, à analyser les formes de l’évolution des premières sociétés de production, à mesurer la vitesse de diffusion de l’économie de production dans la Corne, à détailler les vecteurs de diffusion de ce processus (phénomène de diffusion démique, diffusion de concepts au sein d’un tissu de chasseurs-cueilleurs ou dynamisme interne au sein de ce tissu) et le poids de la composante environnementale. Ce programme vise en particulier la modélisation des trajectoires adaptatives humaines depuis la fin du Pléistocène, selon la dialectique du déterminisme écologique et climatique dans le processus d’adoption de l’économie de production. Quel est le rôle des systèmes lacustres dans les modalités d’implantation et d’occupation d’un territoire fortement contraints par ces milieux mobiles que sont les lacs, tantôts stimulants, tantôt limitatifs et les réponses adaptives économiques, culturelles, sociales proposées par les populations ?
Photo 2 : La sépulture collective d’Antakari 3 en cours de fouille        
(3ème millénaire avant notre ère; cliché J. Cauliez).
Photo 3 : Les panneaux ornés de gravures rupestres
des Monts du Dakka (cliché Y. Thouvenot).
Ce programme, labellisé programme SEEG Site d’Études en Écologie Globale de l’INEE (http://www.cnrs.fr/inee/outils/seeg_Gobaad.htm), reçoit le soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, de l’Ambassade de France à Djibouti, de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR Big Dry), du laboratoire ASM (UMR 5140) de Montpellier, du laboratoire PACEA (UMR 5199) de Bordeaux, du laboratoire MNHN (UM7209) de Paris, du laboratoire IRAMAT (UMR5060) d’Orléans et Bordeaux, du Labex Archimède, du Labex LaScArBx ainsi que de l’Institut National des Recherches Archéologiques Préventives (INRAP). Il est mis en œuvre avec le Centre Français des Études Ethiopiennes (http://cfee.cnrs.fr/spip.php?article37) et en étroite collaboration avec notre partenaire djiboutien : l’Institut de Recherche en Archéologie et Histoire (IRAH). Depuis 2017, un partenariat lie le programme à l’Institut des Steppes et des Déserts dirigé par Yves Coppens et Pierre Henri Giscard : http://institutdesdeserts.com. Cet institut, véritable mécène scientifique et culturel, accompagne des projets archéologiques français à l’étranger par un soutien logistique et financier.
Cette année 2017 a vu la parution de la monographie du site de référence d’Asa Koma pour les Presses Universitaires de la Méditerranée et la soumission de plusieurs articles collectifs pour Sidestone press et Quaternary International. En 2017 également, les résultats du programme ont été communiqués dans six communications aux XXXVIIIèmes Rencontres Internationales d’Archéologie et d’Histoire d’Antibes, à l’ICAZ FRWG Meeting Fish and Fishing communities en Sardaigne, au 7th Annual Meeting of the European Society for the Study of Human Evolution ESHE à Leiden et à la 1842ème journée de la Société d’Anthropologie de Paris.