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Abbaye cistercienne de Belleperche

Publié le 25 mai 2023 Mis à jour le 17 août 2023

Fouille programmée

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L’ancienne abbaye cistercienne de Belleperche accueille actuellement le musée des arts de la table. Propriété départementale depuis 1983, elle est située sur la rive gauche de la Garonne, en face de Castelsarrasin, et à seulement 12 kilomètres de Moissac. Fondé dans les années 1130, le premier établissement monastique est affilié à l’ordre cistercien, qui exige son déplacement sur le site actuel de Belleperche en 1143. L’établissement est finalement supprimé lors de la Révolution puis vendu en mai 1791 à des propriétaires privés. L’ensemble est inscrit au titre des MH en avril 1947, puis classé en deux campagnes (1978 et 1988). Les bâtiments primitifs ont laissé place à un ensemble architectural composite présentant aujourd’hui des parties médiévales et d’autres modernes. L’église Notre-Dame, reconstruite au cours du XIIIe siècle, a été presque entièrement démolie entre 1799 et 1840. Aujourd’hui, les bâtiments conventuels font l’objet d’un projet de restauration en lien avec l’agrandissement du musée et la mise en valeur de l’abbaye. Nous avons donc décidé de concentrer notre projet, dans un premier temps, sur la parcelle de l’église.

Aussi importante soit-elle dans l’histoire religieuse du Sud-Ouest, l’abbaye de Belleperche n’a pas encore bénéficié d’une étude historique et archéologique complète. Une thèse en histoire de l’art médiéval et moderne a néanmoins été réalisée dans les années 1980 par Jean-Michel Garric, actuellement conservateur du musée. Concernant l’archéologie, quelques interventions ponctuelles ont eu lieu depuis le début des années 1990.

Plus récemment, et en prévision de ce projet, N. Poirier, C. Calastrenc et L. Girousse (TRACES) ont réalisé de nouvelles prospections géophysiques qui ont révélé le plan de l’abbatiale et notamment son chevet tripartite (2022). L’opération 2023 consistera en quelques sondages préliminaires qui permettront de débuter dès 2024 un chantier-école d’archéologie médiévale de l’UT2J prévu pour durer trois ans.