Les sites à enclos fossoyés de la moyenne vallée de la Garonne (Haute-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne)

Les établissements à enclos fossoyés sont emblématiques de la fin de l’âge du Fer (IIe-Ier av.n.è.). Peu documentés jusque dans la fin des années 2000 dans l’ouest de l’Occitanie, le nombre d’enclos s’est considérablement accru en une décennie. Une trentaine d'enclos a désormais été fouillé, offrant un corpus suffisamment étoffé pour entreprendre une synthèse et ainsi rétablir le déficit documentaire entre le nord de la France, précurseur dans le domaine, et notre secteur d'étude. Deux zones de concentration de sites apparaissent clairement autour de Toulouse et au Sud de Montauban, mais dans un souci d’exhaustivité, les occupations s’écartant de l'axe de la Garonne sont néanmoins retenues.

Ce projet s’articule autour de trois axes majeurs. Le premier, au plus près des sites, s’interroge sur la nature de ces sites : habitat élitaire, agricole, artisanal, mixte. Pour saisir leur fonction c'est l'ensemble des indices qui sont mobilisés : des structures archéologiques aux biofacts, afin de révéler les activités pratiquées sur chacun des sites. Cela demande aussi une reprise des collections les plus anciennes afin d’en affiner l’étude au jours des nouvelles méthodes et typologies.

L’intégration des sites enclos dans le territoire est aussi un axe majeur du PCR.  Cet angle est abordé tant du côté spatial que chronologique. L’aspect spatial mobilise les résultats issus des fouilles et des diagnostics dans un SIG pour tenter de restituer le parcellaire gaulois et les interactions avec les agglomérations. Les disciplines bioarchéologiques (carpologie, anthracologie, palynologie, archéozoologie) et géomorphologiques sont aussi mises à contribution pour tenter de faire émerger le milieu dans lequel les enclos sont implantés et les terroirs exploités. Les dynamiques temporelles sont questionnées en observant la durée des occupations et la perduration des sites après le changement d’ère.

Le dernier volet de notre projet se propose de livrer un retour d’expérience à l’issue d’une vingtaine d’années de fouilles en revenant sur les prescriptions, les méthodes et disciplines mises en œuvre.  Les contraintes sédimentaires seront aussi mises en exergue afin de cerner les limites qu’elles imposent à la connaissance des sites à l’enclos. En effet, la nature des sols dans la vallée de la Garonne rendent difficiles la détection des vestiges archéologique et engendre une mauvaise conservation des ossements fauniques et des carporestes et altère les céramiques.

Afin, le projet dont l’objectif est une publication en deux volumes, l’un monographique, l’autre thématique, permettra la diffusion des résultats des fouilles pour beaucoup inédits.

Participant.e.s

L. Benquet, Inrap - UMR 5608 Traces
D. Cailhol, Inrap - UMR 5608 Traces
J. Cousteaux, Hadès archéologie
F. Decanter, Inrap - UMR 8546 AOrOC
C. Dieulafait, SRA - UMR 5608 Traces
F. Durand, Inrap - UMR 5608 Traces
A. Filippini, Eveha - UMR 5608 Traces
V. Forest, Inrap - UMR 5608 Traces
Ph. Gardes, Inrap - UMR 5608 Traces
L. Grimbert, Inrap
C. Hallavant, Hadès archéologie - UMR 5608 Traces
L. Izac, Centre des monuments nationaux - UMR 5608 Traces
T. Le Dreff, SRA Occitanie - UMR 5608 Traces
A. Lemaire, Archéodunum - UMR 5608 Traces
P. Massan, Inrap
M.-L. Merleau, Inrap
P. Péfau, Ecole française de Rome - UMR 5608 Traces
V. Ropiot, Eveha - UMR 5608 Traces
Fr. Sergent, Inrap - UMR 5608 Traces
G. Verrier, Toulouse Métropole - UMR 5608 Traces
Fr. Veyssière, Inrap