De la maison au territoire. Structuration des espaces néolithisés, anthropisation, dynamiques territoriales

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Les sociétés agro-pastorales néolithiques ont un impact fort sur les paysages. Dès la fin du Néolithique ancien, des terres jusque-là peu exploitées sont mises en culture à la faveur du développement des céréales à grain vêtu. En réponse à ce phénomène, les témoins d’habitats s’intensifient et se répartissent entre des petites stations de plein air, probablement de courte durée, des sites spécialisés dans l’exploitation de ressources et des habitats d’occupation plus pérenne. Les activités humaines marquent alors profondément les territoires tout en s’adaptant aux potentialités qu’ils offrent.

La variété importante de sites archéologiques en est le témoin. La prise en compte globale des terroirs permet une compréhension de l’impact anthropique qui marque aussi bien les grandes vallées alluviales de l’Ouest et du Sud de la France et les bords de mer atlantiques et méditerranéens que les terrains plus arides des garrigues languedocienne et des basses et moyennes montagnes des Pyrénées à l’Auvergne.

Fort d’un renouvellement continu des données grâce nombreuses fouilles archéologiques, programmées et préventives, le thème 4 propose la prise en compte de l’ensemble des témoins documentés dans ces différents contextes, qu’il s’agisse d’indices d’activités domestiques, artisanales, rituelles ou funéraires, dans l’objectif d’apprécier à une échelle mutiscalaire les modalités et conséquences de l’anthropisation des paysages néolithiques. La mise en regard des données archéologiques, géoarchéologiques et paléo-écologiques permet de questionner les modes d’occupation des sols et vient alimenter une réflexion de fond sur l’organisation et la mobilité des groupes humains.