L’iconographie occidentale du martyre de saint Jean-Baptiste au Moyen Âge central (IXe-XIIIe siècles)

Publié le 26 novembre 2024 Mis à jour le 27 novembre 2024
le 5 décembre 2024
14h
Campus UT2J, Maison de la Recherche, salle D31
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Soutenance de thèse d'E. Rigault

Emeric Rigault soutiendra sa thèse de doctorat, préparée sous la direction de N. Pousthomis et C. Voyer, intitulée L’iconographie occidentale du martyre de saint Jean-Baptiste au Moyen Âge central (IXe-XIIIe siècles).

Cette thèse porte sur la représentation du martyre de saint Jean-Baptiste dans l’art de l’Occident latin aux siècles centraux du Moyen Âge. A été considéré, pour l’étude de synthèse comme pour le catalogue monographique qui l’appuie, l’ensemble des images, de toute nature, produites sur ce thème biblique entre le milieu du IXe siècle et le premier tiers du XIIIe. Soit entre la première translation occidentale du chef du Précurseur, à Saint-Jean-d’Angély, et l’arrivée d’une autre relique importante, à Amiens. Toutes les séquences du récit évangélique ont été retenues, mais le propos a naturellement été centré sur la danse de la princesse Salomé au banquet du roi Hérode et sur la décollation du prophète en prison, deux scènes nodales qui n’ont surtout été étudiées jusqu’ici qu’à travers les versions ultérieures du thème. La présentation détaillée du corpus (textuel et iconographique), sa remise en contexte historique et spatial (étayée par des études de cas) ainsi que son analyse circonstanciée (personnage par personnage de l’histoire) suivent principalement deux fils rouges : l’hagiologie, ou la mise en image du martyre du saint et la promotion du culte des reliques et de l’hostie qui en est issu ; et l’ecclésiologie, ou la pensée de l’Église médiévale sur son institution et sur son rôle dans la société. La représentation du drame martyrial du cousin du Christ, effectivement, est entendue ici comme la traduction mythique d’un antagonisme, fondamental autant que fabriqué, entre le charnel et le spirituel, les sphères profane et sacrée, l’aristocratie féodale et le personnel clérical. Ou comment soutenir, par l’image, une domination sur les classes et les corps.