De l’utilité aux usages de la numérisation 3D pour le patrimoine archéologique

Publié le 29 novembre 2024 Mis à jour le 29 novembre 2024
le 5 décembre 2024
14h
Salle Clémence Isaure, Hôtel d'Assézat, Toulouse
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Soutenance de thèse d'A. Laurent

A. Laurent soutiendra sa thèse de doctorat, intitulée De l’utilité aux usages de la numérisation 3D pour le patrimoine archéologique.

Elle se tiendra à Toulouse le jeudi 5 décembre à 14h, dans la salle Clémence Isaure de l'Hôtel d'Assézat. Vous pourrez également la suivre en direct à cette adresse : https://www.youtube.com/watch?v=DwUv7cgb8H4

Résumé

À partir des usages de la numérisation 3D en archéologie, le projet de thèse Archaeoroom interroge les pratiques actuelles, tant pour la recherche que pour la conservation des vestiges. Les outils déployés sur le terrain possèdent une certaine utilité en fonction des projets. Toutefois, ils ne répondent pas pleinement aux besoins de précision et de résolution pour la lecture fine du relief et de la couleur dans des contextes particuliers. Le corpus se veut donc le plus large possible, afin de couvrir un maximum de faciès, de matériaux, de périodes et de méthodes de travail. Il comprend des grottes ornées (Chauvet, Pech-Merle, Mas d’Azil, Marsoulas, Bédeilhac, Foissac) pour lesquelles la création de supports pour toutes les disciplines est cruciale notamment pour l’étude de l’art pariétal, des mégalithes afin de produire des relevés 3D standardisés sur un large territoire (statues-menhirs rouergates, stèles du pays Gédéo en Éthiopie, dolmen de Gréalou dans le Lot) et du mobilier archéologique issu de plusieurs musées pour confronter les outils à la notion de vérité terrain sur des objets complexes (musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye, musée Saint-Raymond à Toulouse, centre de Préhistoire du Pech Merle à Cabrerets, Musée et sites archéologiques de Saint-Romain-en-Gal). La thèse propose l’utilisation d’une méthode confidentielle dans les sciences du patrimoine, issue du domaine de la vision par ordinateur. Ce projet interdisciplinaire entre archéologie et informatique s’applique à déterminer l’utilité de la stéréophotométrie, ainsi que sa complémentarité avec les pratiques, afin de faciliter son appropriation par les acteurs. Cette recherche s’appuie sur le développement du logiciel open source AliceVision/Meshroom avec le souhait qu’il intègre pleinement la boîte à outils des archéologues. De plus, avec la révolution en cours des méthodes par réseaux de neurones, la stéréophotométrie multivue est désormais capable de modifier le processus de numérisation 3D du patrimoine en devenant un outil de reconstruction 3D à part entière.

Composition du jury :

Vincent Charvillat, Institut Mines-Télécom, Paris (président)
Xavier Granier, Institut d'Optique, Bordeaux (rapporteur)
Olivia Rivero, Labtec, Université de Salamanque (rapporteur)
Jean-Denis Durou, IRIT, UMR 5505, Toulouse (co-directeur)
Carole Fritz, LAMS, UMR 8220, Paris (co-directrice)
Vincent Ard, TRACES, UMR 5608, Toulouse (membre)
Yvain Quéau, GREYC, UMR 6072, Caen (membre)
Philippe Walter, LAMS, UMR 8220, Paris (membre)
Jean Mélou, IRIT, UMR 5505, Toulouse (invité)
Thomas Sagory, MAN, Saint-Germain-en-Laye (invité)