Les rendez vous de l'histoire de Blois

Publié le 3 octobre 2022 Mis à jour le 3 octobre 2022
du 5 octobre 2022 au 9 octobre 2022 à Blois, bien sûr !
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Retrouvez plusieurs interventions de membres du labo

« L’opinion », « Les femmes », « Religion et politique », « Le travail », etc. …depuis 25 ans le festival Les Rendez-vous de l’histoire de Blois explore les thèmes les plus variés à travers de multiples tables rondes, conférences, ateliers, séances de cinéma, cafés littéraires etc.

Le festival est voulu comme un lieu de rencontre privilégié où chaque année les historiens peuvent se retrouver afin d’exposer l’état de leurs réflexions, de présenter leurs travaux et de confronter leurs points de vue dans le but de concourir au progrès de la recherche et de la connaissance historique.

Retrouver plusieurs interventions de membres du laboratoire.
 

Renouer les histoires de l'Afrique et du monde

avec E. Laurentin, A. Lafont, F.-X. Fauvelle

De l’essor de l’humanité jusqu’aux mémoires actuelles de l’esclavage, il y a une histoire africaine du monde. Des chrétientés et islams africains jusqu’à la colonisation du continent, il y a une histoire du monde en Afrique. Alors, puisque les sociétés d’Afrique et du monde ont toujours été présentes les unes aux autres, essayons de renouer leurs histoires. Celles des routes commerciales et des pèlerinages, des circulations planétaires et des trafics atlantiques, des objets et des récits qui voyagent, des goûts et des identités qui se transforment.
 

Belle(s) île(s) en mer(s) : l'insularité antique comme miroir de l'altérité ?

avec C. Landrea, S. Benoist, S. Péré-Noguès, A. Guieu-Coppolani, J. Artru

L’insularité est souvent valorisée en tant qu’espace originel, coupé du monde, faisant référence à un paradis perdu ou à un lieu fantasmé, peuplé de personnages et d’animaux fantastiques. Ainsi en est-il chez Homère de l’île des Phéaciens comme de la Trinacria, abritant les Cyclopes et les bœufs d’Hélios. Mais par-delà l’imaginaire, la dimension politique et sécuritaire ne doit pas être négligée. De nombreuses fondations coloniales commencent par un établissement sur une île proche du continent, comme pour Syracuse originellement implantée sur l’île d’Ortygie. Combien de cités ont construit leur puissance, non en prenant possession des îles du large, mais en rattachant une pérée à leur berceau insulaire ? Tyr et Arados pour les Phéniciens, Rhodes pour les Grecs… les exemples ne manquent pas. Et même lorsque les cités grecques ou d’origine phénicienne s’ancrent sur le continent, l’insularité n’est jamais loin. La stratégie insulaire de Périclès en est un parfait exemple ; Atlantis, imaginée par Platon et miroir d’une Athènes qu’il détestait, ne pouvait d’ailleurs n’être qu’une île. Et si Carthage n’est pas originellement insulaire, c’est d’abord vers les Baléares, la Sardaigne, la Sicile… et non vers l’Afrique qu’elle tourne son regard. L’insularité fut également mise à profit par les Romains. L’encerclement géographique, l’isolement et la dimension sécuritaire contribuèrent à transformer des îles en lieu de régulation de la compétition aristocratique tardo-républicaine. À l’époque julio-claudienne, les relégations insulaires sont plus liées aux reconfigurations politiques et aux luttes d’influence au sein de la domus Augusta, cet isolement insulaire pouvant être subi ou délibéré.
 

L'archéologie des collecteurs, prospecteurs et détectoristes : pratiques et participations non-professionnelles d'hier et d'aujourd'hui

avec A. Hurel, S. Plutniak, C. Rosnier, M. Cataldi, A. Chevalier, B. Jakob

Des ramasseurs de « pierres de foudre » de l'époque moderne aux utilisateurs contemporains de détecteurs de métaux, les pratiques et discours archéologiques ont pris des formes diverses et changeantes. Aujourd'hui, cette diversité tend à être occultée par l'ampleur de la professionnalisation. Or, cette professionnalisation est récente, n’ayant débuté qu’au milieu du XXe siècle, en divers points du globe. L’archéologie, au sens le plus large, ne s’y résume pas : elle recouvrira pour nous l’ensemble des discours et des pratiques qui portent sur les réalisations matérielles des hommes, pour peu que ces réalisations ont perduré dans le temps.

Dès lors, opposer « professionnels » et « amateurs » rend mal compte du foisonnement des pratiques, des types d’acteurs, et des conditions du travail archéologiques. Science « populaire » ou science« associative » ? Science « d'érudits » ou science « académique » ? Comment ces différentes modalités ont-elles façonné les pratiques de l'archéologie, ses méthodes et ses techniques ? Quels usages les administrations de l'archéologie et les praticiens ont-ils fait de ces désignations ?

Les participantes à cette table-ronde, archéologues et historiennes des sciences, mettront en commun leurs travaux sur des cas variés, du XIXe au XXIe siècle, en France, Italie, Moyen-Orient, Suisse, Asie du sud-est, pour discuter de ces problèmes toujours très actuels, au cœur de controverses qui ne cessent de ressurgir à propos de la définition et de l’usage des territoires et de leurs « patrimoines ».
 

Un empire dans l'histoire de l'Afrique

avec P.-E. Deldique, H. Collet, F.-X. Fauvelle

Carte blanche aux éditions du CNRS. Penser l'histoire de l'Afrique à travers le Mali.