Entre mythes et rituels chamaniques, réflexions sur les interprétations de l’art rupestre des chasseurs-collecteurs d’Afrique australe

Publié le 7 janvier 2022 Mis à jour le 7 janvier 2022
le 19 janvier 2022
18h
Musée Saint Raymond, Toulouse
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Conférence "Mercredis de l'archéologie" de L. Jobard

Les Mercredis de l'archéologie est un cycle de conférence organisé en partenariat avec le musée Saint Raymond de Toulouse.

En lien avec l'exposition La mystère Mithra. Plongée au cœur d'un culte romain (qui sera présentée à partir du 13 mai), ces interventions ont pour thématique commune les croyances, de la Préhistoire au Moyen Âge.

Cette première date de l'année nous donne l'occasion d’accueillir Léa Jobard, doctorante au laboratoire, pour une conférence intitulée Entre mythes et rituels chamaniques, réflexions sur les interprétations de l’art rupestre des chasseurs-collecteurs d’Afrique australe.

Sa conférence est également en lien avec l'exposition Lovo - Matobo Archéologie des arts rupestres d’Afrique, visible sur le campus de l'Université Toulouse Jean Jaurès jusqu'au 25 mars.

Région privilégiée par les préhistoriens pour la qualité et l’ancienneté de ses dépôts archéologiques, l’Afrique australe renferme également une des plus grandes concentrations de sites d’art rupestre au monde. Une grande partie de cet art, gravé ou peint, est attribuée aux populations de chasseurs-collecteurs du Later Stone Age, les plus anciennes peintures ayant été datées autour de 6000 cal BP, les plus récentes réalisées au XIXe siècle. S’appuyant notamment sur la comparaison entre l’iconographie et l’abondante documentation ethnographique concernant les San (communautés actuelles de chasseurs-collecteurs), deux principales interprétations ont été proposées pour expliquer cet art. D’un côté, la théorie chamanique intègre la réalisation de peintures rupestres à des rituels chamaniques pratiqués par les groupes du LSA. De l’autre côté, les images rupestres seraient des représentations des mythes fondateurs des chasseurs-collecteurs. Dans les deux cas, les croyances religieuses des groupes humains sont à l’origine de la pratique graphique. Mais, lorsque l’on considère des éléments tels que les variations iconographiques entre les régions d’Afrique australe ou le contexte environnemental des sites ornés, on peut se demander si seuls les besoins religieux ont motivés l’aménagement de panneaux d’art rupestre, ou si d’autres besoins, d’ordre sociaux ou économiques par exemple, ont pu s’y ajouter.



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