À la recherche du temps perdu

Publié le 27 octobre 2021 Mis à jour le 27 octobre 2021
le 8 novembre 2021 salle E412, Maison de la Recherche
20211108_seminaire_datation_Lopez
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Séminaire de l'atelier réflexif "Archéologies de l'art"

L'une des préoccupations majeures de notre métier, en tant qu'archéologues et historiens, est de replacer dans le temps, de manière la plus précise et rigoureuse possible, les sites et les matériaux étudiés. Définir la période chronologique, la durée et les phases d’occupation d’un site, ou établir l’attribution chrono-culturelle des manifestations graphiques pariétales, par exemple, sont des questions complexes auxquelles nous devons nous confronter souvent.

Le choix des méthodes de datation dépend en grande mesure de trois facteurs : le type de matériel à dater – matière, quantité, degré de conservation – la problématique archéologique/historique que nous nous fixons et la période culturelle concernée. Ces dernières années, les progrès des techniques isotopiques et radiométriques, associés à un examen critique de la nature des échantillons et des contextes à dater, ont permis d'affiner les chronologies et les attributions culturelles. Cela a entraîné le lancement de nouveaux débats, de nouveaux arguments pour les débats existants et, dans certains cas, un changement de paradigme.

Pour inaugurer la série de séminaires que nous organiserons dans le cadre de l'Atelier réflexif "Archéologies de l'art" dans les années à venir, nous avons invité des experts renommés dans le domaine de la géochronologie. Les conférences invitées porteront sur les dernières avancées des méthodes radiométriques et isotopiques appliquées à la fois à la datation de l'art pléistocène et holocène et à d'autres matériaux identifiés dans le contexte archéologique, comme les coquillages ou les dents. Au cours de ces présentations, de nouveaux protocoles de datation seront présentés, permettant de travailler sur des quantités infimes de carbone ou sur des échantillons à faible teneur en uranium.

Ce séminaire s'adresse donc à tous les membres de TRACES intéressés par les nouvelles possibilités offertes par les protocoles de datation radiométrique et isotopique à travers différentes études de cas.

Programme

9h Introduction : E. López-Montalvo (TRACES UMR5608)

9h15 Le carbone 14 : Recherche, développement et nouveaux défis. N. Tisnerat-Laborde (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE UMR CEA/CNRS/UVSQ)

10h15 Chronologies croisées (uranium-thorium et radiocarbone) des voiles de calcite en contexte orné. Applications, écueils et perspectives. E. Pons-Branchu et H. Valladas (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE UMR CEA/CNRS/UVSQ)

11h15 Imagerie isotopique par fsLA-HR-ICPMS pour la datation directe de petits carbonates archéologiques par la méthode U/Th. C. Pécheyran, A. Galy, L. Martin, G. Barbotin, F. Claverie, E. Pons-Branchu, C. Tribolo et N. Mercier (Université de Pau et des Pays de l’Adour, E2S UPPA, CNRS, IPREM; IRAMATCRP2A, Université Bordeaux Montaigne, CNRS : UMR 5060; LSCE/IPSL, UMR8212, CEA-CNRS-UVSQ )

12h15 Conclusions