-
Partager cette page
ANR MINEMET - 2012 -2015 - Production et provenance d’or et d’étain dans l’Occident protohistorique et antique
- TRACES-UMR 5608 -Toulouse (Porteur du projet)
Béatrice Cauuet (responsable projet), Sandrine Baron, Calin Tamas, Matthieu Boussicault, Laurène Bonville, Jean Milot
- GET-UMR 5563 –Toulouse
Margot Munoz, Frédéric Christophoul
- ENS/LGL-UMR 5276 – Lyon
Francis Albarède, Philippe Télouk, Marion Rivoal
- Centre Archéo. Européen de Bibracte, Glux-en-Glenne, Nièvre
Vincent Guichard, Pascal Paris
Contexte du projet
L’acquisition et l’échange de métaux constituent depuis la Protohistoire, un des pôles économiques structurant des sociétés anciennes. L’or et l’étain sont les seuls métaux à avoir pu être exploités en gisements primaires (en roche) et en gisements secondaires (dépôts alluviaux), étant alors obtenus une fois concentrés par lavages sous une forme directement accessible (paillettes, grains) avec une métallurgie simplifiée. Au croisement des sciences humaines, des sciences de la terre et de la physico-chimie, ce projet s’intéresse à l’origine, aux formes d’acquisition et à la diffusion de matières premières rares, stratégiques et très recherchées que sont l’or et l’étain pour les périodes protohistoriques et antiques en Gaule et en Nord-Est Ibérique. Il s’agit de caractériser par la chronologie, la dynamique d’exploitation, la physique et la chimie des matériaux :
- de nouveaux districts miniers méconnus en dépôts détritiques secondaires, exploités de la Protohistoire à l’Antiquité dans le Massif Central (Limousin, Morvan) et les Pyrénées (Cerdagne, Roussillon, Pays Basque)
- de les comparer à des districts miniers en roche connus dans les mêmes régions
- et d’acquérir des données nouvelles permettant d’en suivre la diffusion (échanges, commerce).
Pour cela nous mettons au point sur trois terrains différents de nouveaux outils d’identification et de positionnement des chantiers miniers plus performants, comme le LIDAR, qui permet un travail d’ensemble plus rapide et plus global.
- de les comparer à des districts miniers en roche connus dans les mêmes régions
- et d’acquérir des données nouvelles permettant d’en suivre la diffusion (échanges, commerce).
Pour cela nous mettons au point sur trois terrains différents de nouveaux outils d’identification et de positionnement des chantiers miniers plus performants, comme le LIDAR, qui permet un travail d’ensemble plus rapide et plus global.
Zone stanifère en cours d'étude au sud d'Autun (Saône et Loire) Figure 1 a : Dalles Lidar
Zone stanifère en cours d'étude au sud d'Autun (Saône et Loire) Figure 1 b : Plan d’ensemble des chantiers miniers antiques (mines d’étain à ciel ouvert) et du réseau hydraulique.
En amont et au sud des mines, des tracés de type enclos protohistorique ont été repérés grâce au Lidar, ils pourraient correspondre à des villages de mineurs.
Choix de grandes régions aurifères et stannifères de l’Ouest de l’Europe
- en Massif Central : Limousin pour l’or en roche et en alluvions et le Morvan pour l’étain en roche et en alluvions
- dans les Pyrénées : Cerdagne et Roussillon pour l’or en alluvions et des comparaisons avec le Pays Basque.
Intervention croisée de 3 domaines
- l’archéologie pour trouver et définir les contextes chronologiques et techniques d’extraction, les chaînes opératoires du minerai au métal et pour fournir des minerais/métaux et matériaux de la métallurgie (scories, creusets…) chrono- et géo- référencés permettant des analyses minéralogiques et géochimiques en contextes historiques attestés.
- la géologie et la géomorphologie caractérisent les contextes naturels de formation des gisements et font le lien avec les modes opératoires d’extraction des anciens mineurs et métallurgistes.
- en Massif Central : Limousin pour l’or en roche et en alluvions et le Morvan pour l’étain en roche et en alluvions
- dans les Pyrénées : Cerdagne et Roussillon pour l’or en alluvions et des comparaisons avec le Pays Basque.
Intervention croisée de 3 domaines
- l’archéologie pour trouver et définir les contextes chronologiques et techniques d’extraction, les chaînes opératoires du minerai au métal et pour fournir des minerais/métaux et matériaux de la métallurgie (scories, creusets…) chrono- et géo- référencés permettant des analyses minéralogiques et géochimiques en contextes historiques attestés.
- la géologie et la géomorphologie caractérisent les contextes naturels de formation des gisements et font le lien avec les modes opératoires d’extraction des anciens mineurs et métallurgistes.
Particularités du minerai d’or des mines gauloises du Limousin, un électrum riche en or natif et la présence du bismuth comme un élément trace incontournable.
Les analyses minéralogiques et élémentaires définissent la composition des matériaux naturels et anthropiques traités : minerai, métal, scorie, creuset, paroi de fourneau, pierre de touche…
- la géochimie permet la caractérisation chimique/isotopique des métaux inclus dans les minerais (d’or et de cassitérite en alluvions) et des déchets métallurgiques, ce qui crée la filiation du métal, de la mine au lingot.
Enfin, le développement de nouveaux traceurs et de la multi-isotopie (à côté du plomb : cuivre, argent, fer, étain) offre la possibilité d’apporter des données pertinentes au commerce des métaux précieux anciens en Europe par l’apport de signatures à des métaux issus de contextes archéologiques et géologiques bien documentés.
Objectifs
Jusqu’à présent, très peu de chercheurs travaillent sur des minerais effectivement exploités par les Anciens. Cette approche est novatrice et en France, le laboratoire TRACES est un des rares centres de recherche qui possède cette capacité d’expertise sur des mines protohistoriques et antiques, et ce dans différents contextes géologiques, qu’il s’agisse de gisements en roche ou en alluvions. Notre ambition est donc d’élargir la connaissance des échanges commerciaux autour de l’or et de l’étain chez plusieurs peuples de la Gaule (Lémovices, Eduens, Tarbelles) et chez les Ibères (Cerretanes) du Nord-Est Ibérique à travers l’étude de leurs mines. Nous contribuons à lancer une base de données analytiques (élémentaires, isotopiques avec des traceurs pertinents) de minerais dans le cadre de districts miniers datés et attestés par l’archéologie. L’innovation réside dans la production de données chimiques géo- et chrono- référencées par l’archéologie et la géologie/géomorphologie, et dans le caractère ambitieux de l’utilisation de traceurs isotopiques non traditionnels.