Justin GUIBERT

Adresse

Laboratoire TRACES – UMR 5608 Université Toulouse Jean Jaurès Maison de la Recherche 5, allée Antonio Machado 31058 TOULOUSE Cedex 9

Tél

+33637985042

Mail

justin.guibert@univ-tlse2.fr

Site internet

https://cv.hal.science/justin-guibert

• Licence 1
  • UE105 - In situ et méthodologie de l'archéologie (HA00105T)
  • UE101 - Découverte de la Préhistoire (HA00101T)
• Licence 2
  • UE302 - Étude de mobilier et archéologie des techniques : initiation (HA2R302T)
  • UE303 - Ethnoarchéologie et Préhistoire (HA2R303T)
  • UE305 - Aujourd'hui la Préhistoire (HA2R305T)
• Licence 3
  • UE606 - Archéologie de la mort (HA2ROP6T)
• Master 1
  • UE703 - Industrie lithique - Principes théoriques et pratiques de la pierre taillée (HA0A703T)

Ma recherche aborde par le prisme de la technologie lithique, l’étude des premières sociétés humaines et des comportements techniques en Eurasie pendant le Pléistocène moyen. En effet, l’étude des assemblages lithiques de cette période offre des perspectives uniques sur les modes de vie, les compétences techniques et les comportements sociaux et économiques des diverses humanités qui peuplaient l'Europe de l'Ouest et l'Asie du Sud-Est. 

Durant ma thèse, une attention particulière a ciblé l’espace géographique compris entre la vallée de la Garonne et la mer Méditerranée. Cette fenêtre géographique m’a permis d’enrichir considérablement la connaissance de la variabilité des pratiques techniques, des économies et des stratégies d’occupation du territoire pour ces groupes humains anciens. Plus précisément, elle m’a permis d’examiner l'apparition de techniques avancées comme la production de grands éclats, associées au phénomène nommé « Large Flake Acheulean », ainsi que la persistance d'un outillage plus « traditionnel » sur galets. Grâce à une approche à la fois technologique et structurale, ma recherche contribue à comprendre l'origine de cette variabilité technique en comparant les sites à différents niveaux géographiques (local, régional, continental) et environnementaux (plein air versus grotte). Mon travail doctoral visait ainsi à enrichir le débat sur le rôle de ces industries lithiques dans le Paléolithique ancien/moyen et à apporter des précisions sur les capacités cognitives des premiers représentants de la lignée néandertalienne.

Depuis quelques années, j'ai entrepris une recherche ouverte aux premiers peuplements en Asie-Pacifique dans le cadre de missions soutenues par le MEAE (Mission Préhistorique en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Mission Paléolithique Franco-Thaïe, Mission Préhistorique Franco-Cambodgienne). Ces expériences extra-européennes constituent de précieuses opportunités d’appréhender les contours de la variabilité plurielle et originale des productions lithiques de cette période reculée de la préhistoire à l'autre extrémité de l'espace eurasiatique. Dans ce cadre, j'ai choisi d'orienter mes recherches post-doctorales sur l'étude des premiers peuplements d'Asie du Sud-Est par l'intermédiaire de trois terrains principaux : les terrasses quaternaires du Mékong (Cambodge), le bassin de Na Noi (Thaïlande) et la vallée de la Cagayan (Philippines).

Enfin, un autre aspect de ma recherche emprunte une démarche anthropologique et épistémologique. À ce titre, j’ai proposé une introduction de la sémiotique peircienne comme démarche objectivante sur le matériel lithique analysé (cf. publication dans la revue Archaeological Dialogues) et je participe activement à deux projets de recherche sur la captation audio-visuelle des gestes techniques ainsi que sur la notion "d'affordance" avec plusieurs collègues anthropologues et archéologues des laboratoires LISST et TRACES de l’Université Toulouse Jean Jaurès.