• Programme de recherche achevé,

ECOMORPH

Publié le 14 août 2025 Mis à jour le 14 août 2025

Marie Sklodowska-Curie Individual Fellowships

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Accueil à TRACES de Ana Belén GALÁN LÓPEZ, Université de Madrid, sous la responsabilité de Sandrine COSTAMAGNO, directrice de recherche CNRS, TRACES UMR5608 et Ariane BIRKE, Université de Montréal.

Les habitats et les modèles de mobilité d'un animal affectent hypothétiquement la densité et la morphométrie osseuse des membres. Les objectifs de ce projet sont deux ordres :

  • Tester cette hypothèse écomorphologique pour un taxon donné (Rangifer tarandus),
  • Établir un échantillon de référence pour ce taxon qui permettra de reconstituer son type d'habitat et son degré de mobilité en utilisant des échantillons d'os récupérés sur des sites archéologiques.
 

Ce projet quantifie le lien entre le type d'habitat, la mobilité et la densité osseuse ainsi que la morphologie en utilisant les rayons X et la tomographie par ordinateur (CT) et la morphométrie géométrique (GMM). L'étude se concentrera sur les rennes car c'est une espèce clé dans de nombreux contextes préhistoriques en Europe et en Amérique du Nord. Des échantillons de référence modernes seront prélevés en Amérique du Nord, où les troupeaux Rangifer tarandus (caribou, alias renne) existent encore dans les habitats boisés (non migratoires) et toundra (migrateurs), rendant possible la création d'un cadre référentiel.

Une fois la relation entre l'habitat, la mobilité et la structure osseuse quantifiée, les informations recueillies seront appliquées aux assemblages fauniques des sites archéologiques du Paléolithique supérieur dans le sud-ouest de la France et utilisées pour reconstituer la mobilité des proies. On pense que la mobilité des proies influence la mobilité saisonnière des prédateurs humains et leurs stratégies de chasse. Il existe également un débat de longue date sur le comportement migratoire des rennes en Europe occidentale au cours du Pléistocène supérieur et son influence sur les systèmes humains. Ce projet développera une méthodologie efficace à appliquer aux faunes archéologiques qui permettra de tester si des êtres humains chassaient des animaux qui migraient sur de longues ou de courtes distances, ce qui nous permettra de mieux connaître leurs stratégies de chasse, la mobilité des systèmes humains et potentiellement leurs choix technologiques.