Christophe REQUI

* L'occupation aux IIème et Ier siècles avant notre ère  dans  le quartier Saint-Roch/Saint-Agne à Toulouse.  Depuis huit ans, les fouilles d'archéologies préventives situées dans  le quartier Saint-Roch/Saint-Agne à Toulouse ont permis de cerner les caractéristiques de l'occupation aux IIème et Ier siècle avant notre ère. Les fouilles des niveaux d'occupation, des fossés, des fondations de bâtiments, de fosses et de puits permettent maintenant d'entrevoir la présence d'une implantation humaine très importante à cette période. Si actuellement l'habitat (maisons, îlots structurées...) au sens propre reste à découvrir, les mobiliers étudiés rassemblent tous les éléments de la vie quotidienne de cette période (vaisselle, parure, outils, reliquat de repas, déchets d'activité métallurgique...). La présence d'un réseau complexe de fossés structurant l'espace est maintenant attestée. Ce réseau avait, en sus d'une fonction parcellaire, un rôle drainant du fait de sa position topographique au pied des coteaux de Pech-David. Ce réseau  a d'ailleurs évolué dans le temps, en se déplaçant légèrement mais en préservant les axes majeurs d'orientation. Des réponses ont aussi été apportées à la problématique des « dépôts en puits ». Les étapes de l'utilisation de ces puits sont maintenant bien documentées : creusement, utilisation, taphonomie des comblements successifs, provenance, matérialisation au sol... Des « actes de dépôts volontaires » ont bien été réalisés au sein de certains puits (plus rarement de fosses) mais ils ne définissent plus la fonction primaire des structures dans lesquelles ils ont été effectués. Ces actes de dépôt témoignent de pratiques symboliques qui s'intègrent à la sphère de la vie quotidienne : domestique et artisanale où le sacré était aussi présent. Ils semblent plutôt relever d'une pratique individuelle, expression de rites domestiques et non plus de pratiques collectives qui, elles, sont traduites par des rituels publics réalisés au sein de sanctuaires.

* Située au sein du bassin calcaire des faluns (canton d'Evran, Côtes d'Armor), la villa du Quiou est une des plus grandes connues en Bretagne, elle est aussi la plus précoce : les premiers bâtiments datent de la période augustéenne. L'évolution du bâtiment thermal, de 300 m2 à l'origine, a pu être menée totalement  (cycle thermal, espace de service, natatio, adduction, évacuation). Il a fonctionné du second quart du Ier siècle de notre ère à la fin du IIeme siècle. Les travaux portent aujourd'hui sur le bâtiment principal à cour centrale de 3000 m2 de superficie (pars urbana) et sur les abords de la villa (pars rustica) (1,5 ha).

2007 - Arramond J.-C., Requi C., Vidal M., Les recherches anciennes et les fouilles en cours sur les sites de Vieille-Toulouse, Toulouse-Estarac et Toulouse Saint-Roch, aux IIe et Ier siècle av.J.-C. , Les âges du Fer dans le Sud-Ouest de la France, Actes du XXVIIIe colloque de l'AFEAF, Toulouse, 20-23 mai 2004, 2007, p. 385-409.

2007 - Arramond J.-C., Boudartchouk J.-L., Bruxelles L., Requi C., Autour de la fondation de Toulouse (Tolosa), Approches croisées des données géomorphologiques et archéologiques, Naissance de la ville, Archéopages n°20, oct. 2007, p. 44-51.

2007 - Arramond J.-Ch, Requi Ch., Tolosa des Tolosates. Le second âge du Fer à travers les fouilles du métro ligne B de Toulouse dans Métropolis, Transport souterrain et archéologie urbaine à Toulouse, 1990-2007, catalogue d'exposition du Musée Saint-Raymond, Toulouse, 2007, 195 p., p. 47 à 67.

2008 - Benquet L., Boudartchouk J.-L., Gardes P., Molet H., Requi C.: Le trajet de Narbonne à Bordeaux, La voie de Rome, Entre Méditerranée et Atlantique, Archéopole d'Aquitaine, Ausonius Editions, Bordeaux, 2008, p. 36-43.

2009 - Benquet, L. & Requi, Chr. Les « dépôts » de la région toulousaine au second Age du Fer : problématique récente, in Bonnardin, S., Hamon, C., Lauwers, M. & Quilliec, B. (dir.) Du matériel au spirituel : réalités archéologiques et historiques des « dépôts » de la Préhistoire à nos jours, actes des XXIXe Rencontres Internationales d'Archéologie et d'Histoire d'Antibes (16-18 oct. 2008).