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ANR VESUVIA - Vivre Ensemble - Société et Urbanisme d'une Ville de l'Italie Antique (Herculanum)
Responsable du projet
Alexandra Dardenay (UT2J - TRACES)
Collaborateurs
Hélène ERISTOV (CNRS-ENS)
Marie-Laure MARAVAL (UT2J-DAR/TRACES)
Nicolas MONTEIX (Université de Rouen)
Emmanuelle ROSSO (Université de Paris IV)
Adeline GRAND-CLEMENT (Université de Toulouse-PLH)
Antonella CORALINI (Université de Bologne)
Agnes ALLROGGEN-BEDEL
Mathilde CARRIVE (EFR)
Delphine BURLOT (INHA)
Equipe Archéovision (UMS 3657- CNRS) : Pascal MORA, Loïc ESPINASSE, Jean-François BERNARD
Description du projet
À l’heure où l’on s’interroge sur le lien social, sur l’influence de l’architecture dans les modes de vie et sur les relations entre les quartiers au sein des grandes villes actuelles, notre projet se propose d’aborder l’étude des « modes d’habiter » au début de l’empire romain. Le cas d’Herculanum (en Italie du sud) constitue à cet égard un laboratoire privilégié pour mener l’enquête. Disparue lors de l’éruption du Vésuve de 79 ap. J.-C. qui enfouit également Pompéi, cette cité antique a été jusqu’ici relativement écartée des études archéologiques et historiques au profit de sa célèbre voisine. À ce jour, la plupart de ses édifices restent encore inédits et il n’existe aucune synthèse générale récente proposant une approche globale de l’habitat et du mode de vie de la société herculanéenne. Pourtant, les conditions exceptionnelles de conservation du site archéologique et l’abondance de la documentation archivistique permettraient d’entreprendre une analyse systématique des bâtiments, du mobilier et du décor peint et sculpté, restituables dans leur contexte d’origine : autant de données susceptibles de nourrir une étude de plus grande envergure sur des problématiques relevant des sciences sociales et historiques, et engageant l’étude du cadre de vie, du tissu social, ainsi que des spécificités d'Herculanum par rapport aux autres cités campaniennes, et notamment Pompéi. Mené par une équipe européenne (France-Italie) et interdisciplinaire (archéologie, archéométrie, histoire ancienne, histoire de l’archéologie, histoire de l’art, anthropologie historique), ce programme de recherches permettra de travailler par étapes, en menant à bien :
1- Une étude systématique des structures architecturales et des décors de la cité d’Herculanum
2- Un protocole d’analyse des éléments de culture matérielle en contexte dans une optique socio-culturelle (connaissance du milieu social et de ses habitants)
3- Un dispositif de valorisation du patrimoine d’Herculanum et de lecture restituée du cadre de vie, à travers des restitutions 3D des bâtiments.
4- Un examen des logiques habitantes et de leurs effets temporels, sociaux, idéologiques et spatiaux.
Le projet VESUVIA est novateur en ce qu’il tend à transcender le traditionnel cloisonnement disciplinaire en croisant toutes les sources disponibles sur un site antique. L’objectif est de produire une analyse globale qui soit centrée sur une société urbaine antique. Jusqu’ici, l’étude des cultures matérielles des populations romaines n’a été que très peu exploitée comme source dans le cadre d’une étude socio-historique, l’historien privilégiant généralement les sources écrites. Ce primat des documents littéraires et épigraphiques pourra être contrebalancé, à Herculanum, par la richesse des sources matérielles, lesquelles se révèlent plus nombreuses et plus fiables que les sources littéraires notamment, pour l’étude de la vie domestique. Si des tentatives d’exploitation de l’architecture et des cultures matérielles dans l’analyse des « foyers » (household) pompéiens ont été mises en œuvre, elles excluent étrangement l’analyse des décors (peintures murales, mosaïques, sculpture), en dépit des quantités d’information que le cadre de vie procure sur le statut social des habitants, l’occupation des espaces par les individus qui y vivent (par sexe, origine sociale et place dans la familia) et la circulation au sein de la maison.
Alexandra Dardenay (UT2J - TRACES)
Collaborateurs
Hélène ERISTOV (CNRS-ENS)
Marie-Laure MARAVAL (UT2J-DAR/TRACES)
Nicolas MONTEIX (Université de Rouen)
Emmanuelle ROSSO (Université de Paris IV)
Adeline GRAND-CLEMENT (Université de Toulouse-PLH)
Antonella CORALINI (Université de Bologne)
Agnes ALLROGGEN-BEDEL
Mathilde CARRIVE (EFR)
Delphine BURLOT (INHA)
Equipe Archéovision (UMS 3657- CNRS) : Pascal MORA, Loïc ESPINASSE, Jean-François BERNARD
Description du projet
À l’heure où l’on s’interroge sur le lien social, sur l’influence de l’architecture dans les modes de vie et sur les relations entre les quartiers au sein des grandes villes actuelles, notre projet se propose d’aborder l’étude des « modes d’habiter » au début de l’empire romain. Le cas d’Herculanum (en Italie du sud) constitue à cet égard un laboratoire privilégié pour mener l’enquête. Disparue lors de l’éruption du Vésuve de 79 ap. J.-C. qui enfouit également Pompéi, cette cité antique a été jusqu’ici relativement écartée des études archéologiques et historiques au profit de sa célèbre voisine. À ce jour, la plupart de ses édifices restent encore inédits et il n’existe aucune synthèse générale récente proposant une approche globale de l’habitat et du mode de vie de la société herculanéenne. Pourtant, les conditions exceptionnelles de conservation du site archéologique et l’abondance de la documentation archivistique permettraient d’entreprendre une analyse systématique des bâtiments, du mobilier et du décor peint et sculpté, restituables dans leur contexte d’origine : autant de données susceptibles de nourrir une étude de plus grande envergure sur des problématiques relevant des sciences sociales et historiques, et engageant l’étude du cadre de vie, du tissu social, ainsi que des spécificités d'Herculanum par rapport aux autres cités campaniennes, et notamment Pompéi. Mené par une équipe européenne (France-Italie) et interdisciplinaire (archéologie, archéométrie, histoire ancienne, histoire de l’archéologie, histoire de l’art, anthropologie historique), ce programme de recherches permettra de travailler par étapes, en menant à bien :
1- Une étude systématique des structures architecturales et des décors de la cité d’Herculanum
2- Un protocole d’analyse des éléments de culture matérielle en contexte dans une optique socio-culturelle (connaissance du milieu social et de ses habitants)
3- Un dispositif de valorisation du patrimoine d’Herculanum et de lecture restituée du cadre de vie, à travers des restitutions 3D des bâtiments.
4- Un examen des logiques habitantes et de leurs effets temporels, sociaux, idéologiques et spatiaux.
Restitution infographique du triclinium de la maison de Neptune et Amphitrite - Herculanum (M.-L. Maraval)
Le projet VESUVIA est novateur en ce qu’il tend à transcender le traditionnel cloisonnement disciplinaire en croisant toutes les sources disponibles sur un site antique. L’objectif est de produire une analyse globale qui soit centrée sur une société urbaine antique. Jusqu’ici, l’étude des cultures matérielles des populations romaines n’a été que très peu exploitée comme source dans le cadre d’une étude socio-historique, l’historien privilégiant généralement les sources écrites. Ce primat des documents littéraires et épigraphiques pourra être contrebalancé, à Herculanum, par la richesse des sources matérielles, lesquelles se révèlent plus nombreuses et plus fiables que les sources littéraires notamment, pour l’étude de la vie domestique. Si des tentatives d’exploitation de l’architecture et des cultures matérielles dans l’analyse des « foyers » (household) pompéiens ont été mises en œuvre, elles excluent étrangement l’analyse des décors (peintures murales, mosaïques, sculpture), en dépit des quantités d’information que le cadre de vie procure sur le statut social des habitants, l’occupation des espaces par les individus qui y vivent (par sexe, origine sociale et place dans la familia) et la circulation au sein de la maison.
Le projet VESUVIA mobilise également les technologies les plus modernes tant en matière d’analyse des techniques de décor antique que de reconstitutions 3-D (avec Archéovision), afin de proposer une vision renouvelée et vivante de la ville antique d’Herculanum, dans un souci de valorisation et de diffusion de la recherche scientifique.
Mise à jour octobre 2015