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Référentiels et bases de données. Des soutiens à l’étude des mobiliers et à la construction des discours.
Coordinatrice : Jessie Cauliez
Dans ce thème transversal, l’équipe PSH est active sur deux pôles : la constitution de référentiels d’abord et l’élaboration de bases de données primaires ensuite.
Dans ce thème transversal, l’équipe PSH est active sur deux pôles : la constitution de référentiels d’abord et l’élaboration de bases de données primaires ensuite.
La constitution de référentiels
V. Ard, C. Berthier, J. Caro, I. Carrère, J. Cauliez, L. Chesnaux, B. Gassin, A. Hoffman, V. Léa, C. Leandry-Bressy, C. Manen, B. Marquebielle M. Minotti, S. Philibert, J. Robitaille
En archéologie préhistorique, l’enregistrement systématique de stigmates laissés sur les mobiliers archéologiques a pour but de caractériser des modes de fonctionnement des outils, des gestes techniques et des matières travaillées, constituant ainsi un des principaux apports à la reconstitution des systèmes techniques et un support méthodologique puissant pour appréhender les organisations économiques et sociales des groupes humains. Ces stigmates signent également parfois les processus taphonomiques auxquels les productions ont été soumises. Au moment de proposer des interprétations des assemblages archéologiques, il peut dès lors être nécessaire de faire appel à des référentiels actualistes et expérimentaux pour affiner la lecture des stigmates. Chacun de ses référentiels alimente les archéothèques du laboratoire, qui intègrent la plateforme ArchéoSciences portée par TRACES. Ces archéothèques servent à la formation des étudiants et sont consultables par les membres de toutes les équipes de TRACES pour les accompagner dans la description, l’analyse et l’interprétation des vestiges.
Via des terrains ethnographiques en Éthiopie auprès de plusieurs communautés de potières dans le cadre des programmes Fyssen et ANR Diffceram, des contextes témoignant de production céramique à usage domestique sans énergie cinétique rotative sont ainsi documentés. Ils permettent la constitution de référentiels ethnographiques techniques portant sur les procédés de mise en œuvre des vases à chaque étape de la chaîne opératoire, depuis l’extraction jusqu’au rejet des productions et sur les marqueurs de chacune de ses actions sur les mobiliers. Des prolongements méthodologiques expérimentaux en archéométrie sont également programmés pour les cinq années à venir en collaboration avec l’IRAMAT-CP2RA de Bordeaux et Caen et le Cépam UMR 7264, spécialement sur les traitements des terres, sur les marqueurs microscopiques de techniques de façonnage et sur les signatures chimiques de « recettes » employées dans des traitements de finition (peinture, engobe, enfumage) et dans l’alimentation (boisson fermentée, préparation des céréales…).
Pour différents contextes chrono-culturels du Mésolithique au Néolithique, plusieurs membres de l’équipe formalisent également des protocoles d’analyses et des référentiels expérimentaux dans le domaine de la tracéologie lithique cette fois, et ce au travers de trois axes d’investigation. Le premier porte sur les traces liées au traitement des carcasses. Grâce aux corrélations fines entre gestes techniques, traces sur les os et sur les outils lithiques, l’objectif est d’affiner les critères d’identification des traces de boucherie et de caractériser les stigmates propres aux différentes étapes des chaînes opératoires dont la mise en évidence participe notamment à la compréhension du statut des sites et des systèmes de mobilité. Le second porte sur les modes de fonctionnement et les systèmes de montage des armatures trapézoïdales du second Mésolithique et du Néolithique ancien Impressa, encore rarement explorés dans les programmes expérimentaux, via notamment plusieurs sessions de tirs à l’arc visant à la constitution de référentiels de traces d’impact spécifiques à ce type d’armature et à l’évaluation du rôle de l’emmanchement (colle et ligature) dans l’intensité des traumatismes. Enfin, un programme expérimental veut tester l’efficacité vulnérante des trapèzes comparée notamment aux flèches composites de type sauveterrien avec lesquelles les armatures larges de type bitroncature paraissent en rupture par leur forme et leur conception. De nouveaux référentiels de trace de façonnage et d’utilisation des outillages en matières dures animales et des éléments de parure sont également en cours de constitution.
En archéologie préhistorique, l’enregistrement systématique de stigmates laissés sur les mobiliers archéologiques a pour but de caractériser des modes de fonctionnement des outils, des gestes techniques et des matières travaillées, constituant ainsi un des principaux apports à la reconstitution des systèmes techniques et un support méthodologique puissant pour appréhender les organisations économiques et sociales des groupes humains. Ces stigmates signent également parfois les processus taphonomiques auxquels les productions ont été soumises. Au moment de proposer des interprétations des assemblages archéologiques, il peut dès lors être nécessaire de faire appel à des référentiels actualistes et expérimentaux pour affiner la lecture des stigmates. Chacun de ses référentiels alimente les archéothèques du laboratoire, qui intègrent la plateforme ArchéoSciences portée par TRACES. Ces archéothèques servent à la formation des étudiants et sont consultables par les membres de toutes les équipes de TRACES pour les accompagner dans la description, l’analyse et l’interprétation des vestiges.
Via des terrains ethnographiques en Éthiopie auprès de plusieurs communautés de potières dans le cadre des programmes Fyssen et ANR Diffceram, des contextes témoignant de production céramique à usage domestique sans énergie cinétique rotative sont ainsi documentés. Ils permettent la constitution de référentiels ethnographiques techniques portant sur les procédés de mise en œuvre des vases à chaque étape de la chaîne opératoire, depuis l’extraction jusqu’au rejet des productions et sur les marqueurs de chacune de ses actions sur les mobiliers. Des prolongements méthodologiques expérimentaux en archéométrie sont également programmés pour les cinq années à venir en collaboration avec l’IRAMAT-CP2RA de Bordeaux et Caen et le Cépam UMR 7264, spécialement sur les traitements des terres, sur les marqueurs microscopiques de techniques de façonnage et sur les signatures chimiques de « recettes » employées dans des traitements de finition (peinture, engobe, enfumage) et dans l’alimentation (boisson fermentée, préparation des céréales…).
Pour différents contextes chrono-culturels du Mésolithique au Néolithique, plusieurs membres de l’équipe formalisent également des protocoles d’analyses et des référentiels expérimentaux dans le domaine de la tracéologie lithique cette fois, et ce au travers de trois axes d’investigation. Le premier porte sur les traces liées au traitement des carcasses. Grâce aux corrélations fines entre gestes techniques, traces sur les os et sur les outils lithiques, l’objectif est d’affiner les critères d’identification des traces de boucherie et de caractériser les stigmates propres aux différentes étapes des chaînes opératoires dont la mise en évidence participe notamment à la compréhension du statut des sites et des systèmes de mobilité. Le second porte sur les modes de fonctionnement et les systèmes de montage des armatures trapézoïdales du second Mésolithique et du Néolithique ancien Impressa, encore rarement explorés dans les programmes expérimentaux, via notamment plusieurs sessions de tirs à l’arc visant à la constitution de référentiels de traces d’impact spécifiques à ce type d’armature et à l’évaluation du rôle de l’emmanchement (colle et ligature) dans l’intensité des traumatismes. Enfin, un programme expérimental veut tester l’efficacité vulnérante des trapèzes comparée notamment aux flèches composites de type sauveterrien avec lesquelles les armatures larges de type bitroncature paraissent en rupture par leur forme et leur conception. De nouveaux référentiels de trace de façonnage et d’utilisation des outillages en matières dures animales et des éléments de parure sont également en cours de constitution.
Les bases de données
V. Ard, J. Caro, J. Cauliez, C. Georgeon, C. Leandry-Bressy, V. Léa, C. Manen, P. Marticorena, T. Perrin, S. Philibert, C. Ranché
La constitution de base de données consiste à rassembler des données brutes, primaires dans des bases d’enregistrement normalisées, qui permettent la pérennité, l'interopérabilité et la diffusion des données pour optimiser le travail autour de corpus de sites, de mobiliers, des référentiels techniques, expérimentaux. Ces bases de données permettent de structurer certains aspects de la recherche et de mutualiser l’information. Dans le cadre du PCR sel (2015-2017), un WebSIG sur les sites néolithiques et protohistoriques des golfes atlantiques charentais, devra permettre à chaque membre du PCR d’accéder en ligne à une base d’informations géolocalisées, partagée et évolutive, et de l’alimenter au gré des recherches pour rendre possible le partage de connaissances entre disciplines. Le développement de cette base de données est prévu avec l’université de La Rochelle (UMR 7266 LIENSs). Dans le cadre du GDR ChasséoLab, une interface web sera développée, proposant un inventaire des gisements chasséens avec accès cartographique pour chaque site (web mapping) et une base de données bibliographiques avec possibilité de téléchargement d'articles. Des développements particulièrement intéressants sont envisagés, en particulier une demande de participation à la TGIR Huma-Num. La réalisation de cette base se fera dans le cadre d’un partenariat avec l'IUT informatique de Blagnac. La constitution d’une base de données géo-référencée des contextes impliqués dans la néolithisation du Sud-Ouest de la France constitue également un des objectifs de l’ANR Procome. Cette base de données sera à terme publiée et intégrera ainsi les grands programmes de compilation de données sur la néolithisation européenne. Par ailleurs, les référentiels expérimentaux constitués sur divers supports (lithique, céramique, matière dure animale, parure,…), représentant d’ores et déjà plus de 500 traces consultables en thèque, qui alimenteront aussi à terme une base de données.
La constitution de base de données consiste à rassembler des données brutes, primaires dans des bases d’enregistrement normalisées, qui permettent la pérennité, l'interopérabilité et la diffusion des données pour optimiser le travail autour de corpus de sites, de mobiliers, des référentiels techniques, expérimentaux. Ces bases de données permettent de structurer certains aspects de la recherche et de mutualiser l’information. Dans le cadre du PCR sel (2015-2017), un WebSIG sur les sites néolithiques et protohistoriques des golfes atlantiques charentais, devra permettre à chaque membre du PCR d’accéder en ligne à une base d’informations géolocalisées, partagée et évolutive, et de l’alimenter au gré des recherches pour rendre possible le partage de connaissances entre disciplines. Le développement de cette base de données est prévu avec l’université de La Rochelle (UMR 7266 LIENSs). Dans le cadre du GDR ChasséoLab, une interface web sera développée, proposant un inventaire des gisements chasséens avec accès cartographique pour chaque site (web mapping) et une base de données bibliographiques avec possibilité de téléchargement d'articles. Des développements particulièrement intéressants sont envisagés, en particulier une demande de participation à la TGIR Huma-Num. La réalisation de cette base se fera dans le cadre d’un partenariat avec l'IUT informatique de Blagnac. La constitution d’une base de données géo-référencée des contextes impliqués dans la néolithisation du Sud-Ouest de la France constitue également un des objectifs de l’ANR Procome. Cette base de données sera à terme publiée et intégrera ainsi les grands programmes de compilation de données sur la néolithisation européenne. Par ailleurs, les référentiels expérimentaux constitués sur divers supports (lithique, céramique, matière dure animale, parure,…), représentant d’ores et déjà plus de 500 traces consultables en thèque, qui alimenteront aussi à terme une base de données.
Mise à jour : septembre 2019