Archéologie dans le massif du Caroux et ses marges

Ce programme est piloté par le CNRS et le Service Régional de l’Archéologie d’Occitanie. Il concerne le massif du Caroux et ses marges immédiates, dans le Haut-Languedoc, un secteur de basse et de moyenne montagne. Le Caroux constitue un plateau d’une quarantaine de km2 fait de roches métamorphiques. L’espace d’analyse atteint ainsi plus de 160 km2.

Ce programme découle d’une reconsidération de « l’archéologie montagnarde » et vise à compléter la documentation pour le Caroux et ses marges. Cette zone, longtemps peu intégrée dans les programmes des archéologues institutionnels, est restée en marge des espaces habituellement investis par les équipes toulousaine ou montpelliéraine. Un terrain difficile a généré l’image d’une périphérie peu peuplée, loin des axes de communication, et dont la discontinuité topographique a parfois imprégné la perception des dimensions culturelle ou politique. Mais c’est dans ce milieu contrasté, dans lequel la relation de l’homme à son environnement et à son territoire est plus exacerbée, que la recherche a saisi depuis environ deux décennies tout l’intérêt qu’il y avait à investir les zones montagneuses dans une réflexion socio-écologique.

• Le premier atout est l’épaisseur documentaire pour une réflexion diachronique depuis la Préhistoire récente.
• Le second paramètre est la position à la limite du domaine méditerranéen et en bordure d’un des principaux fleuves languedociens, l’Orb. De là découlent des questionnements d’ordre territorial, culturel ou politico-économique sur la place du massif dans la durée.
• Le troisième élément à considérer est la possibilité de saisir la relation aux ressources disponibles et notamment pour les gisements métallifères.
• Le dernier atout réside dans la présence de tourbières; c’est l’opportunité de lier archéologie et paléoenvironnement dans le temps long.