Sites et paysages protohistoriques en Basse-Auvergne (XXIIe - Ve s. av. J.-C.)

Publié le 12 novembre 2021 Mis à jour le 12 novembre 2021
le 25 novembre 2021
14h
Centre de documentation TRACES
20211125_soutenance_Couderc
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Soutenance de thèse de doctorat de Florian Couderc

La soutenance de thèse de doctorat de Florian Couderc Sites et paysages protohistoriques en Basse-Auvergne (XXIIe - Ve s. av. J.-C.) aura lieu le 25 novembre 2021 à 14h, au centre de documentation (4ème étage) de l'UMR 5608 TRACES.

L’étude des paysages protohistoriques est favorisée depuis ces deux dernières décennies par le nombre croissant de sites découverts chaque année. Ce développement est essentiellement lié au développement de l’archéologie préventive, mais aussi à la multiplication des projets de recherche, notamment sur les établissements de hauteur en Basse-Auvergne. L’approche d’un territoire sur le temps long nécessite de mobiliser des données très hétérogènes. De l’étude du mobilier à l’intégration d’un site dans son environnement, toutes les caractéristiques sont nécessaires à sa compréhension. Le rapport entre les sociétés humaines et leur environnement est peu exploité. Le lien qui les unit est pourtant fort et pérenne. Plus qu’un support, le paysage est un élément constitutif de l’identité même de ces sociétés. De fait, son déchiffrement permet d’appréhender l’organisation économique, sociale, politique, voire religieuse des groupes humains.

La Basse-Auvergne est un véritable laboratoire pour l’étude des paysages protohistoriques, car cette région regroupe un grand nombre de sites et de données très variées de l’âge du Bronze et du 1er âge du Fer. Dans le cadre de cette recherche, un ensemble de 289 sites pour 487 occupations chronologiquement ou fonctionnellement distinctes ont été recensés. Ces données ont été traitées statistiquement et intégrées dans un SIG, afin de réaliser de multiples analyses, notamment spatiales. Néanmoins, toutes les phases de l’âge du Bronze ou du 1er âge du Fer ne sont pas documentées de façon homogène. Si une analyse générale a été proposée, notamment sur les rythmes d’occupation, une attention particulière a été portée sur l’étude des habitats et des nécropoles du Bronze ancien, des sites de hauteur du Bronze final, des habitats et des fosses de cuisson du 1er Fer 1, ainsi que sur les nécropoles à enclos circulaires et quadrangulaires. Il ressort de cette recherche une évolution complexe des rythmes d’occupation et de gestion des paysages durant toute la Protohistoire ancienne en Basse-Auvergne. Il ne s’agit pas d’une lente évolution du plus simple au plus complexe, mais d’une succession de schémas propres à chaque phase chronologique, chaque culture, avec des phases d’expansion et de repli. Des réflexions ont été menées sur la fonction de certaines occupations dans le paysage et leur interprétation du point de vue économique et/ou socioculturel. Les données paléoenvironnementales disponibles dans la région ont aussi été mobilisées, afin d’identifier les comportements qui relèvent d’adaptations au facteur environnemental. Les modèles proposés sont voués dans le futur à être confrontés à d’autres secteurs géographiques en France et en Europe, afin d’identifier ce qui peut relever de traits culturels communs et/ou d’adaptations locales.

La soutenance aura lieu devant un jury composé de :

  • Mme Anne-Marie ADAM, Professeure émérite, Université de Strasbourg, Rapporteure
  • M. Philippe BOISSINOT, Directeur d’études EHESS, Laboratoire TRACES, Examinateur
  • M. Dominique GARCIA, Professeur des Universités, Université Aix-Marseille, Rapporteur
  • M. Claude MORDANT, Professeur émérite, Université de Bourgogne, Examinateur
  • Mme Laure NUNINGER, CR CNRS, Laboratoire Chrono-environnement, Examinatrice
  • M. Pierre-Yves MILCENT, Maître de conférences HDR, Université Toulouse 2, Directeur de thèse