"Djibouti, des paysages et des hommes" J. Cauliez et X. Gutherz ed.

Publié le 11 mai 2021 Mis à jour le 5 octobre 2021
le 11 mai 2021
20210511_Djibouti_Cauliez
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Regards sur le patrimoine archéologique du lac Abhé

Cet ouvrage est le fruit d’une longue et étroite collaboration entre une équipe française dirigée par Jessie Cauliez (UMR 5608, TRACES) comprenant des spécialistes de nombreuses disciplines archéologiques et paléoenvironnementales et un institut de recherche djiboutien dédié à la recherche archéologique et historique (IRAH, Cerd). Leur terrain d’étude se situe dans le bassin du Gobaad, des abords du lac Abhé jusqu’aux environs de Dikhil, en République de Djibouti. A la suite de leurs prédécesseurs qui ont commencé à étudier la Préhistoire de ce bassin de vie au début des années 1980, ils y ont réalisé de nombreuses fouilles et prospections archéologiques qui leur ont fourni d’importantes données permettant aujourd’hui de reconstituer la très longue histoire de communautés humaines qui ont vécu dans le passé aux abords du lac depuis les premiers hommes, il y a plus d’un million d’années, jusqu’à l’aube des temps historiques.

Grâce à la mise en œuvre d’une approche collective interdisciplinaire, l’histoire de ce bassin lacustre a pu être reconstituée sur cette très longue période aussi bien du point de vue de l’évolution du climat et des modifications de l’environnement naturel qu’elle a entraînées que de celui de l’adaptation des communautés humaines à ces changements, marqués notamment par l’alternance de périodes humides et de périodes arides qui ont eu pour conséquence l’extension ou le recul du lac Abhé.

L’ouvrage s’adresse à un large public qui va des spécialistes aux touristes en passant par les enseignants et les étudiants djiboutiens qui y trouveront de nombreuses informations pour la plupart inédites leur permettant de découvrir tout un pan de l’histoire la plus lointaine de Djibouti, encore trop souvent ignorée. Il contribuera aussi à valoriser un patrimoine naturel et culturel toujours vivant et qui constitue un atout à la fois précieux et fragile pour un pays qui entend développer son économie touristique.

Jessie Cauliez, archéologue, ethno-archéologue, spécialiste de la Préhistoire et chargée de recherches au CNRS, dirige depuis 2014 la mission franco-djiboutienne PSPCA Premières Sociétés de Production dans la Corne de l’Afrique. Elle est membre de l’Unité Mixte de Recherches 5608 TRACES basée à Toulouse et co-dirige dans cette unité l’équipe Premières Sociétés Holocènes. Elle travaille dans le Corne de l’Afrique depuis 2003 où elle documente la période de transition entre les derniers chasseurs-cueilleurs et les premiers éleveurs, mais aussi les traditions culturelles actuelles dans le cadre de ses recherches ethnographiques. Elle est sociétaire de la Société des Explorateurs Français.

Xavier Gutherz, conservateur général du patrimoine puis professeur à l’université Paul-Valéry Montpellier 3, membre de l’Unité Mixte de Recherches 5140 ASM basée à Montpellier, a d’abord consacré ses travaux à la période néolithique dans le sud de la France puis, à la fin des années 1980, s’est intéressé au processus de néolithisation sur le continent africain et a dirigé pendant de nombreuses années le projet de recherche consacrée à l’étude des premières sociétés de production dans la Corne de l’Afrique.

Avec la collaboration de : Hala Alarashi, Laurent Bruxelles, Lucie Coudert, Isabelle Crevecoeur, Amélie Diaz, Katja Douze, Henri Duday, Élise Dufour, Jean-Baptiste Fourvel, Sonia Harmand, Stéphane Hérouin, Lamya Khalidi, Benjamin Lans, Joséphine Lesur, Benjamin Marquebielle, Marie Matu, Carlo Mologni, Claire Newton, Ibrahim Osman Ali, Jean-Michel Pène, Dominique Sordoillet, Yoann Thouvenot, Chantal Tribolo, Asma Youssouf Aden, Antoine Zazzo