Définition(s) et expression(s) des approches technicofonctionnelles en Préhistoire

Cette journée, organisée par Justin Guibert, Juliette Capdevielle et Marianne Deschamps, vise à discuter de la singularité et des expressions d’une approche culturaliste diversement nommée : « technicofonctionnelle », « techno-morpho-fonctionnelle » ou « techno-fonctionnelle ». Née au début des années 1990 à l’Université Paris-Nanterre, sous l’impulsion des travaux d’Éric Boëda (1992, 1997) et la formalisation de Michel Lepot (1993), cette approche structurelle des objets lithiques tranchants a été appliquée en diachronie et dans divers contextes spatiaux et environnementaux.

À l’origine, centrée sur les assemblages du Paléolithique ancien et moyen pour tenter de décrypter des objets « hors de notre mémoire technique », elle a depuis plus de trois décennies été appliquée différemment selon les auteurs et les contextes. Néanmoins, un fond théorique issu d’une théorie systémique (Von Bertalanffy, 1973), de l’ergonomie-anthropotechnie (Rabardel, 1995), ainsi que de la philosophie des techniques de Simondon (2012, 2013, 2014) persiste et relie chacun de ces travaux par l’intermédiaire de la « structure » et de la fameuse « Unité-Techno-Fonctionnelle » (UTF).

Son articulation avec la tracéologie ainsi que le développement de nouveaux outils numériques et, notamment de la 3D, tracent de nouvelles voies pour une meilleure compréhension des systèmes techniques sur le temps long du Quaternaire.

Aujourd’hui, presque 30 ans après sa naissance, il est important de rediscuter des fondements, des enjeux et des nouveaux développements de cette approche technicofonctionnelle, afin de mieux saisir l’essence et la diversité de ses expressions.

ID de réunion : 944 6018 5884
Code secret : VD3mNp