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Lancement du défi-clé "Sciences du Passé"
Ouverture des appels à projets financement recherche
Le Défi-clé Sciences du Passé a pour but de révéler, étudier, protéger et valoriser le patrimoine archéologique régional. Il s’inscrit dans le temps long des processus qui ont marqué l’histoire de la Région, depuis les tout premiers peuplements préhistoriques jusqu’à la fin du Moyen-âge, en renouvelant le corpus de sites et le jeu de données sur lesquels reposent nos connaissances.
L’ambition est double : promouvoir une recherche fondamentale pluridisciplinaire autour du patrimoine archéologique régional, en sollicitant l’ensemble des sciences du passé, et contribuer au développement d’un tourisme culturel de qualité. C’est pourquoi le Défi-clé Sciences du Passé permet le financement de la recherche fondamentale dans une perspective qui intègre systématiquement la question de la restitution des connaissances à la communauté scientifique et au grand public.
L’accompagnement régional à cette stratégie prend la forme d’une mobilisation forte des services de la Région et de ses établissements partenaires et d’un soutien financier, constitué d’une enveloppe de 2 millions d’euros sur 4 ans.
Les objectifs
L’idée de développer des approches du type « Cultural Heritage » est au cœur du projet. Très présentes dans le monde anglo-saxon, où elles constituent un champ disciplinaire de recherche et de formation propre, il s’agit d’approches intégrées qui associent toutes les sciences du passé –archéologie, histoire, paléogénétique, étude des matériaux, analyses chimiques, etc. – depuis le terrain jusqu’au grand public, en passant par le laboratoire.
Il s’agit également de poursuivre l’intégration des nouvelles technologies dans le champ de l’archéologie, de la production des données primaires jusqu’à la diffusion des connaissances auprès du grand public. Il s’agira de structurer à l’échelle régionale un champ de recherches préexistant autour d’une stratégie scientifique partagée et planifiée, s’appuyant en particulier sur des compétences analytiques de pointe mêlant des domaines complémentaires.
Le potentiel académique et patrimonial régional en matière d’archéologie est remarquable et sera valorisé, de multiples manières. Il s’agira tout d’abord de faire sortir la science des laboratoires et d’alimenter, par ses résultats, la stratégie régionale « Culture et Patrimoine », en adéquation avec le plan régional de valorisation du patrimoine archéologique développé par la Direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Occitanie.
Une réflexion sur la formation est également au cœur du Défi-clé (réseau de Masters, Université d’été, fouilles programmées, formation continue, etc.). L’objectif est de former une génération d’étudiants et d’acteurs de terrain, familiers des tout derniers outils, savoirs et méthodes et capables de contribuer à renouveler ce patrimoine et/ou d’en assurer la valorisation auprès du grand public dans les meilleures conditions. Cela permettra de développer un tourisme culturel de qualité, ouvert sur la différence, attaché aux territoires et à leurs singularités et dans le même temps d’amplifier l’attractivité de la région Occitanie, à une échelle internationale, en proposant des opportunités de recherches et formations inédites et solides.
Les acteurs et la gouvernance
Le Défi-clé Sciences du Passé est pensé comme un consortium pluridisciplinaire structuré et structurant. Il regroupe 16 laboratoires et associe des partenaires non académiques publics et privés.
La gouvernance du Défi-clé est composée :
- d’une équipe de direction, comprenant une directrice R. Roure, un directeur N. Valdeyron, le conservateur régional de l’archéologie, deux ingénieurs (R. Furestier et B. Marquebielle), en charge de la gestion globale. Cette équipe resserrée se réunit régulièrement et rencontre au moins une fois par an les représentants des laboratoires partenaires ;
- d’un comité de pilotage incluant la direction et représentatif des périodes et des thématiques de recherches, en charge de la sélection et du suivi scientifique des projets ;
- d’un comité d’orientation stratégique incluant la direction et les représentants des tutelles (universités, CNRS, ministère de la Culture, Inrap, …) et de la Région. Ce comité se réunit une fois par an en invitant des scientifiques extérieurs ;
- d’une commission de liaison intégrant les partenaires non académiques, publics ou privés. Cette commission sera mise en place avec le soutien des services de la Région.
Les moyens
La mise en œuvre du Défi-clé passe par plusieurs axes complémentaires. Avant toute chose, il conviendra d’établir une cartographie partagée du patrimoine archéologique régional et des acteurs potentiellement concernés, permettant de dégager des priorités ayant du sens à la fois pour la recherche et pour la diffusion des connaissances et son appropriation par le grand public. Le comité de liaison jouera de ce point de vue un rôle essentiel, en mettant fortement en rapport les différents acteurs de l’archéologie régionale.
Le principal moyen mis en œuvre est le financement de recherches intégrant systématiquement la diffusion des résultats jusqu’au grand public. Pour ce faire, deux types d’appels à projet sont ouverts à candidature : les défis lourds et les défis légers. Partageant des prérequis communs (association d’au moins deux laboratoires relevant de deux champs différents, intégration d’un volet diffusion, encouragement à la diachronie), ils se différencient par les volumes de financement et par la structuration, pour les défis lourds, autour d’une recherche doctorale ou post-doctorale, ou le financement de CDD.
La mise en place d’une université d’été fédérant les acteurs des projets sélectionnés et valorisant leurs résultats constituera un moment structurant du défi. Elle alimentera une réflexion constructive sur une nouvelle formation universitaire en lien avec le patrimoine et les sciences du passé.
Ces différents axes visent le renforcement des partenariats déjà existants et la création de nouvelles collaborations pérennes entre les acteurs académiques, les collectivités territoriales, les acteurs de terrain ou encore les associations.
Les défis-clés. La Région Occitanie a choisi d’investir sur l’enseignement supérieur et la recherche, vecteur puissant d’une dynamique d’innovation pour les entreprises, génératrice de nouveaux métiers et d’emplois, d’une visibilité et d’une attractivité internationale et d’un développement durable des territoires. Après un temps focalisé sur la recherche appliquée, la Région a lancé une réflexion sur l’élargissement à la recherche fondamentale, sur des domaines ciblés en lien avec les priorités régionales, pour se positionner comme leader sur des filières d’avenir.