Analyse taphonomique et industries lithiques

Publié le 27 avril 2022 Mis à jour le 27 avril 2022
le 21 mai 2022
18h30
Musée national de préhistoire des Eyzies
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Conférence chorale au musée national de Préhistoire des Eyzies

La base du discours scientifique moderne sur les sociétés de notre passé lointain, ce sont les vestiges issus des fouilles archéologiques. Cependant, depuis leur abandon par les peuples de la Préhistoire, tous ces objets ont subi des dégradations multiples (altérations, déplacements) qui modifient fondamentalement ce que nous pouvons rationnellement en dire.

Depuis quelques décennies, les archéologues se sont donc attachés à caractériser du mieux possible l’ensemble des processus ayant affecté les vestiges de la Préhistoire ainsi que les sédiments qui les contiennent, et ce afin d’en dire peut-être moins, mais d’en parler mieux. Cette démarche d’analyse critique se nomme la taphonomie. Cette discipline est surtout connue pour l’analyse des ossements. Mais elle réunit de plus en plus souvent d’autres catégories de vestiges, pour aboutir à une modération globale de nos interprétations. C’est particulièrement vrai pour les industries lithiques, qui sont aujourd’hui utilisées pour discuter la validité les séquences de référence, souvent pour les remettre en cause…

Pour illustrer la puissance de cette méthode, nous prendrons plusieurs exemples issus de nos propres travaux dans le Sud-ouest de l’Europe.

Conférence de jean Guillaume Bordes (enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux, laboratoire PACEA), accompagné de Xavier Muth (entreprise de géomatique Get In Situ), Marc Thomas (doctorant à l’Université de Toulouse II Jean-Jaurès, laboratoire TRACES) et Marianne Deschamps (chercheuse au CNRS à Toulouse, laboratoire TRACES). Tous cherchent à rendre plus objectif notre regard vers le passé lointain.

Conférence organisée en partenariat avec la Société des Amis du Musée et de la Recherche Archéologique (SAMRA).