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Archéologie et Techniques minières - Mining Archaeology and Technology
Il s'agit d'un Projet International de Coopération Scientifique (PICS).
Responsables :
France : Denis MORIN (UMR CNRS TRACES)
Grande-Bretagne : Prof. Roger BURT (University of Exeter)
Abstract
The abandoned remains of the mining industry have left a significant trail across the landscape. The discovery of metal provoked a fundamental change in way of life, affecting humans just as much as landscape. It was a revolution, a major feat of civilisation. The rising demand for metals, such as copper or iron, which proved indispensable to daily life, encouraged miners to increase their efforts to find new lodes.
An archaeological discipline specific to the mining industry has emerged and expanded our knowledge over the last quarter of a century. The old mines are the subject of a number of research projects, investigating both archives and old mine sites, in France and the United Kingdom. In Britain, economic historians have documented the results of years of research and analysis of their industrial heritage. A number of surface works and equipment have been, and still are, the object of archaeological excavations and surveys. In France, mining archaeologists have been engaged in the exploration and topography of underground mines and excavating underground networks, since the 1970s.
These different approaches have seen very little comparative analysis, yet both suggest that they would benefit from a combined approach.
The aim of this research programme is to extend the understanding of mining techniques on both sides of the Channel by drawing up a programme of exchanges. The project will look at and cooperate on specific problems common to both teams. A Conference will be organised in 2010, at the end of this specific project.
Résumé
Les vestiges abandonnés par l'industrie minière ont profondément marqué les paysages. Les techniques minières sont à l'origine d'innovations techniques majeures. La découverte du métal constitue une mutation brutale qui affecte à tous les sens du mot la vie des hommes comme les paysages. Il s'agit d'un fait de civilisation.
L'émergence d'une archéologie spécifique et novatrice a fait progresser depuis un quart de siècle la connaissance ; les anciennes mines font actuellement l'objet de multiples recherches en France et en Grande-Bretagne tant au niveau des archives que sur le terrain.
Née en Angleterre, il y a quelque quarante ans, l'archéologie industrielle a connu un essor considérable outre-Manche. Les chercheurs britanniques mettent à profit depuis de nombreuses années leur expérience en termes d'études et d'analyses du patrimoine industriel : de nombreuses installations minières de surfaces liées à la préparation mécanique ont fait et font encore l'objet de fouilles et de relevés.
En France, les archéologues miniers ont entrepris depuis la fin des années 1970 l'exploration et la topographie des anciennes mines associant également la fouille de puits et de réseaux souterrains.
Paradoxalement, ces approches diverses, dont les résultats sont souvent inédits, n'ont pratiquement jamais fait l'objet d'échanges ou de communication. Or les thématiques étudiées bénéficient dans l'un comme dans l'autre cas de démarches spécifiques, mais qui s'ignorent. L'absence de coopération est particulièrement sensible dans les domaines de l'archéologie minière de l'étain et de l'argent.
Ce projet international a pour objectif d'appréhender les techniques minières de manière diachronique à travers un programme de coopération réciproque. À l'issue de ce projet il s'agit de mettre en œuvre une coopération scientifique à partir de problématiques spécifiques communes aux deux équipes.
Le Sud-Ouest de l'Angleterre comme les marges du Massif Central ou les Vosges se caractérisent par la richesse et la diversité de leurs minéralisations. Il s'agit de gisements qui ont été activement exploités pour certains depuis la Protohistoire comme le montrent les vestiges encore accessibles.
À partir d'un échantillonnage de sites représentatifs en cours d'étude dans les deux pays, il est prévu de procéder à un ensemble de visites sur le terrain qui seront complétées par des moments d'échanges et de réflexions autour des différentes approches méthodologiques utilisées.
En surface, la microtopographie et l'analyse morpho - structurale ouvrent des perspectives inédites dans la compréhension globale des sites et dans l'organisation des complexes hydrauliques liés à l'exhaure et au lavage. De la même manière, les indices tracéologiques relevés sur les parois des ouvrages souterrains permettent de préciser la disposition et le fonctionnement d'infrastructures aujourd'hui disparues tout comme la dynamique d'exploitation.
En France, les mines karstiques de par leur spécificité et les mines polymétalliques feront l'objet de visites souterraines. Seront concernés en particulier les sites miniers et les ateliers de lavage du Nord Est de la France (Jura), les mines et minières d'étain et de cuivre du Sud - Ouest.
En Grande-Bretagne, les mines polymétalliques du Sud Ouest de l'Angleterre feront l'objet d'explorations en particulier les mines du Devon (Mines d'étain du Dartmoor, Cf. photo ci-contre) et de Cornouailles. Les techniques utilisées pour l'extraction alluvionnaire (streamworks) et le traitement de l'étain sont mal connues. Les données hydrogéologiques collectées sur ces sites fourniront des données à prendre en compte dans les modèles à suggérer. Ces installations pourront être comparées aux installations de lavage présentes sur des sites similaires.
Les premières missions (2009) ont déjà permis aux deux équipes de se rencontrer dans plusieurs colloques en Grande-Bretagne. Une mission spécifique a commencé l'exploration de mines d'étain souterraines dans le Dartmoor.
Deux techniques expérimentales seront mises en œuvre lors des prochaines actions de coopération ; un travail de topographie assistée par ordinateur est programmé dans les mines médiévales de l'Exmoor. Un appareillage de télédétection fond - surface destiné à orienter les recherches en souterrain sera également testé.
En décembre 2009, l'équipe britannique sera présente dans le Sud-Ouest avec pour objectifs la visite de sites miniers en cours d'études et la tenue d'un cycle de conférences à l'Université du Mirail
L'organisation d'un colloque à Toulouse est prévu à l'issue de ce projet pluridisciplinaire (2009-2010).
Responsables :
France : Denis MORIN (UMR CNRS TRACES)
Grande-Bretagne : Prof. Roger BURT (University of Exeter)
Abstract
The abandoned remains of the mining industry have left a significant trail across the landscape. The discovery of metal provoked a fundamental change in way of life, affecting humans just as much as landscape. It was a revolution, a major feat of civilisation. The rising demand for metals, such as copper or iron, which proved indispensable to daily life, encouraged miners to increase their efforts to find new lodes.
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These different approaches have seen very little comparative analysis, yet both suggest that they would benefit from a combined approach.
The aim of this research programme is to extend the understanding of mining techniques on both sides of the Channel by drawing up a programme of exchanges. The project will look at and cooperate on specific problems common to both teams. A Conference will be organised in 2010, at the end of this specific project.
Résumé
Les vestiges abandonnés par l'industrie minière ont profondément marqué les paysages. Les techniques minières sont à l'origine d'innovations techniques majeures. La découverte du métal constitue une mutation brutale qui affecte à tous les sens du mot la vie des hommes comme les paysages. Il s'agit d'un fait de civilisation.
L'émergence d'une archéologie spécifique et novatrice a fait progresser depuis un quart de siècle la connaissance ; les anciennes mines font actuellement l'objet de multiples recherches en France et en Grande-Bretagne tant au niveau des archives que sur le terrain.
Née en Angleterre, il y a quelque quarante ans, l'archéologie industrielle a connu un essor considérable outre-Manche. Les chercheurs britanniques mettent à profit depuis de nombreuses années leur expérience en termes d'études et d'analyses du patrimoine industriel : de nombreuses installations minières de surfaces liées à la préparation mécanique ont fait et font encore l'objet de fouilles et de relevés.
En France, les archéologues miniers ont entrepris depuis la fin des années 1970 l'exploration et la topographie des anciennes mines associant également la fouille de puits et de réseaux souterrains.
Paradoxalement, ces approches diverses, dont les résultats sont souvent inédits, n'ont pratiquement jamais fait l'objet d'échanges ou de communication. Or les thématiques étudiées bénéficient dans l'un comme dans l'autre cas de démarches spécifiques, mais qui s'ignorent. L'absence de coopération est particulièrement sensible dans les domaines de l'archéologie minière de l'étain et de l'argent.
Ce projet international a pour objectif d'appréhender les techniques minières de manière diachronique à travers un programme de coopération réciproque. À l'issue de ce projet il s'agit de mettre en œuvre une coopération scientifique à partir de problématiques spécifiques communes aux deux équipes.
Le Sud-Ouest de l'Angleterre comme les marges du Massif Central ou les Vosges se caractérisent par la richesse et la diversité de leurs minéralisations. Il s'agit de gisements qui ont été activement exploités pour certains depuis la Protohistoire comme le montrent les vestiges encore accessibles.
À partir d'un échantillonnage de sites représentatifs en cours d'étude dans les deux pays, il est prévu de procéder à un ensemble de visites sur le terrain qui seront complétées par des moments d'échanges et de réflexions autour des différentes approches méthodologiques utilisées.
En surface, la microtopographie et l'analyse morpho - structurale ouvrent des perspectives inédites dans la compréhension globale des sites et dans l'organisation des complexes hydrauliques liés à l'exhaure et au lavage. De la même manière, les indices tracéologiques relevés sur les parois des ouvrages souterrains permettent de préciser la disposition et le fonctionnement d'infrastructures aujourd'hui disparues tout comme la dynamique d'exploitation.
En France, les mines karstiques de par leur spécificité et les mines polymétalliques feront l'objet de visites souterraines. Seront concernés en particulier les sites miniers et les ateliers de lavage du Nord Est de la France (Jura), les mines et minières d'étain et de cuivre du Sud - Ouest.
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Les premières missions (2009) ont déjà permis aux deux équipes de se rencontrer dans plusieurs colloques en Grande-Bretagne. Une mission spécifique a commencé l'exploration de mines d'étain souterraines dans le Dartmoor.
Deux techniques expérimentales seront mises en œuvre lors des prochaines actions de coopération ; un travail de topographie assistée par ordinateur est programmé dans les mines médiévales de l'Exmoor. Un appareillage de télédétection fond - surface destiné à orienter les recherches en souterrain sera également testé.
En décembre 2009, l'équipe britannique sera présente dans le Sud-Ouest avec pour objectifs la visite de sites miniers en cours d'études et la tenue d'un cycle de conférences à l'Université du Mirail
L'organisation d'un colloque à Toulouse est prévu à l'issue de ce projet pluridisciplinaire (2009-2010).