(Re-)définir des ensembles archéo-stratigraphiques en Préhistoire après la fouille

Publié le 12 avril 2022 Mis à jour le 12 avril 2022
le 14 avril 2022 Olympe de Gouges, GH103
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Quels enjeux, quels outils et de la nécessité des approches spatiales et taphonomiques ?

Depuis le plaidoyer pour « l’application des coordonnées cartésiennes » publié par Laplace & Méroc en 1954, cette méthode est devenue la norme dans les fouilles en Préhistoire. L’introduction des théodolites en archéologie il y a une trentaine d’années en a d’ailleurs facilité l’usage.

Cependant, l’exploitation de ces coordonnées et la réalisation de projections spatiales du matériel est, force est de constater, peu commune dans les articles scientifiques actuels. Comme cela était déjà souligné par Laplace & Méroc dans les années 50, les projections permettent par exemple de tester, par la disposition du mobilier, si, à une même unité sédimentaire correspond un ou plusieurs niveaux archéologiques, ou, inversement, si, une même industrie se poursuit dans des unités sédimentaires différentes. Les projections du matériel fournissent ainsi une vue objective d’un site. Elles sont un moyen de prospection spatiale et statistique. Ces dernières décennies, plusieurs études ont par ailleurs démontré l’importance de l’analyse des processus de formation des sites et de la prise en compte du degré d’intégrité des ensembles archéologiques. Les analyses combinant spatial et taphonomie permettent de percevoir des éléments non remarqués lors de la fouille, d’établir des correspondances entre unités stratigraphiques (unités de terrain, lithostratigraphie, biostratigraphie, archéostratigraphie…), de tester l’intégrité des assemblages, d’augmenter la résolution de lecture stratigraphique, afin, in fine, de créer des ensembles archéo-stratigraphiques cohérents.

Le séminaire du 14 avril sera l’occasion de présenter aux étudiant.e.s un certain nombre d’outils d’analyses taphonomiques et spatiales illustrant la plupart des points évoqués ci-dessus, tout en échangeant sur nos pratiques, leur devenir, et de la définition de ce que l’on pourrait appeler la « taphonomie des ensembles