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La revue polygraphe(s) N°2 vient de paraître
Polygraphe(s) n° 2 explore la question des temporalités de et dans l'acte graphique. Dans la rubrique Dialogues, les disciplines comparent leurs vues : sociologie et art plastique, préhistoire et littérature, anthropologie et psychologie clinique, sciences de l'éducation, psychologie cognitive…
D'emblée se posent les trois questions du temps : le temps de la création des traces, le temps de leur abandon et celui de leur réception, des impressions qu’elles suscitent. Ces trois moments cohabitent dans une même culture ; mais qu’en est-il des productions anciennes qui nous semblent plus ou moins éloignées de notre compréhension ?
Comment aussi aborder et restituer des microtemporalités, qui peuvent aller des différentes touches d’un pinceau aux moments de latence où l’œuvre est jaugée par son auteur ou par d’autres observateurs avant d’être reprise ? Ainsi, reconsidérer les temporalités est manifeste en milieu carcéral où l’incessante reconfiguration de leur statut amène les détenus à des expressions graphiques changeantes et diversifiées et un usage des supports (des murs jusqu’au corps) qui évolue sans cesse. Les hypertextes du web nous confrontent également au temps long de l’écriture et de ses reprises sur certains sites par rapport à l’écrit instantané d’autres lieux.
Les autres thématiques sont diversifiées et riches d’exemples depuis la problématique des réemplois au Moyen-Âge jusqu’à la qualification de notre non-savoir sur l’art paléolithique, en passant par la pérennisation des journaux intimes d’émigrés russes et l’aptitude de l’homme à schématiser ses figurations.