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Cosmogenic nuclide dating of Australopithecus at Sterkfontein, South Africa
Une publication associant L. Bruxelles
Dans un article récemment publié dans PNAS, une équipe internationale, à laquelle appartient L. Bruxelles, conclu que les Australopithecus africanus auraient vécu au moins un million d’années plus tôt que ce que pouvaient indiquer les précédentes datations. C’est du moins ce que révèle l’étude de l'âge de remplissage d'une grotte en Afrique du Sud appartenant au site de Sterkfontein, un des plus riches en restes d’australopithèques où a notamment été découvert en 1947 le fossile de Mrs Ples, un des premiers crânes complets de ce genre d’hominines. La zone avait précédemment été datée entre 2,1 et 2,6 millions d'années, mais cette date était celle de sédiments intrusifs, s’étant mis en place dans la formation fossilifère après sa constitution.
Ici, grâce à un travail de stratigraphie puis à la méthode de datation par les isotopes cosmogéniques l’équipe internationale a montré que les roches de cette grotte ont été enterrées avec les fossiles il y a 3,4 à 3,6 millions d’années. Ce résultat repousse l’âge des Australopithecus africanus tels que Mrs Ples à une époque similaire à celle d’Australopithecus afarensis d’Afrique de l’Est, contredisant ainsi l’idée selon laquelle les premiers descendraient des seconds.
Mieux, si on la compare à un fossile d’A. afarensis célèbre, Mrs Ples serait même plus « âgée » que Lucy. Ces résultats invitent à ne plus considérer l’Afrique de l’Est comme seul « berceau de l’humanité », mais à repenser cette notion à l’échelle du continent, en y intégrant notamment l’Afrique australe.
Cosmogenic nuclide dating of Australopithecus at Sterkfontein, South Africa. Darryl E. Granger, Dominic Stratford, Laurent Bruxelles, Ryan J. Gibbon, Ronald J. Clarke et Kathleen Kuman. PNAS, vol. 119, n° 27.