Construire en terre 2

L’architecture de terre constitue un matériel atemporel aux multiples facettes. La diversité des modes de façonnage tout comme sa longévité, en font un matériau adapté à des conditions écologiques, culturelles, économiques et sociales variées. Face à l’extinction progressive des savoirs traditionnels et le remplacement de la terre crue par des matériaux modernes, la sauvegarde de ce patrimoine vivant et des connaissances techniques ancestrales s’avère un enjeu de société crucial face à la globalisation des cultures.

Ce séminaire invite à proposer une réflexion globale sur ce matériau terre en privilégiant une approche résolument diachronique et pluridisciplinaire, dialogue entre ethnoarchéologues, anthropologues, architectes, archéologues et historiens. La première partie du séminaire concernera une approche sociale de l’architecture. Le regard sera tourné vers l’Afrique de l’Ouest où les travaux menés sur la perception de l’architecture et les aspects symboliques qui s’y attachent constituent un important vivier de données ethnographiques et ethnoarchéologiques.

L’archéologue peut-il dans ce cadre y puiser les informations nécessaires pour interpréter ses données de terrain et si oui, à quel prix ? La seconde partie de la journée d’étude concernera une approche culturelle et technique de l’architecture de terre. En prenant en considération des contextes géographiques et chronologiques différents, le but est de montrer comment chaque chercheur étudie son objet d’étude à partir d’outils méthodologiques adaptés à ses objectifs. L’ouverture du débat sera donnée par une réflexion sur la conservation et la préservation des sites archéologiques en terre et sur les outils qui permettent d’y parvenir.

Un séminaire organisé par E. Baudouin.