Sociétés humaines et environnements dans la zone circumméditerranéenne du Pléistocène au début de l’Holocène

Le colloque Sociétés humaines et environnements dans la zone circumméditerranéenne du Pléistocène au début de l’Holocène en hommage à Émilie Campmas s’est tenu à l’Université Toulouse Jean Jaurès et en distanciel les 8 et 9 mars 2021.

Décédée le 8 mars 2019 à l’âge de 35 ans, Émilie Campmas développait des problématiques de recherche innovantes, notamment en Afrique du Nord, le long du littoral Atlantique. Avec la mise en évidence de l’exploitation du milieu côtier et des ressources littorales par les populations du Middle Stone Age (MSA) et du Late Stone Age (LSA) ayant peuplé les côtes marocaines, Émilie s’apprêtait à interroger le degré de variabilité des comportements humains dans différents types d’environnements et leur impact sur l’organisation socio-économique des chasseurs-cueilleurs préhistoriques.

Ce colloque a ainsi été organisé autour de cette thématique forte, mais non exclusive, sur le rôle joué par les zones côtières dans l’évolution des sociétés humaines. Le colloque a réuni dans une démarche diachronique et pluridisciplinaire archéozoologues, paléontologues, malacologues, taphonomistes, ethnologues, anthropologues, archéologues, spécialistes des paléoenvironnements, autour de cette thématique des occupations côtières de la Préhistoire à l’actuel, aussi bien en Afrique du Nord qu’en Europe. D’autres thématiques plus générales et méthodologiques, intégrant des approches expérimentales et taphonomiques originales, ont également été ciblées pour ces rencontres. Les 23 articles de ce volume ont été subdivisés selon trois grands thèmes. Le premier porte sur l’économie littorale, qu’il s’agisse des ressources utilisées à des fins alimentaires, techniques ou ornementales, des poissons aux cétacés, en passant par les mollusques. Le deuxième thème comprend des articles présentant des données récentes sur la Préhistoire du Maghreb, reconstitutions paléoenvironnementales, dynamiques territoriales et occupations humaines, du Pléistocène moyen à l’Holocène. Et enfin, le troisième thème est centré sur les approches actualistes, qui étaient aussi au cœur des problématiques sur lesquelles travaillait Émilie.

La richesse des nombreuses interventions qui ont eu lieu lors du colloque, et des articles qui composent ce volume, témoigne de la place spéciale qu’occupait Émilie au sein de la communauté des préhistoriens. Dynamique et ouverte, Émilie participait à de nombreux groupements de recherche, comme membre active, mais aussi comme coordinatrice. Elle était beaucoup appréciée, notamment pour son intégrité scientifique, sa gentillesse et son sens du collectif. Au travers de ces actes, nous saluons ici son parcours scientifique, si riche et stimulant intellectuellement, qui continuera à nous inspirer pour poursuivre cette dynamique de recherche passionnante qu’elle avait initiée.

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