Expressions graphiques et monumentalisme : univers symbolique et complexification social


Coordinateurs : Vincent Ard & Esther Lopez-Montalvo

Ce thème s’appuie sur l’analyse interdisciplinaire des expressions graphiques et du monumentalisme architectural des sociétés néolithiques sur le temps long. Son ambition est de renouveler les connaissances par la mise en œuvre de protocoles analytique renouvelés et de méthodes d’investigation et de relevés variées (géophysique, LiDAR, 3D, imagerie numérique et multi-spectrale ; archéométrie ; GIS) dans le cadre de divers programmes.

Participants : V. Ard, R. Azémar, S. Bach, F. Balestro, H. Beguigné, S. Boscus, J. Cauliez, B. Gassin, J. Guilaine, M. Laroche, V. Léa, F. Léandri, M. Leduc, M. Maillé, P. Marticorena, E. Mens, S. Philibert, B. Poissonnier, C. Ranché, G. Robin, C. Servelle, M. Sohn, J. Vaquer


Souvent délaissées de la recherche sur les sociétés holocènes, les expressions graphiques et les architectures monumentales sont le reflet de profonds changements sociétaux et symboliques, de capacités d’innovation technique remarquables et d’une adaptation sans cesse renouvelée au milieu minéral et végétal.

À travers des fenêtres d’étude dans le bassin méditerranéen et la façade atlantique de l’Europe, les différentes formes et supports d’expression témoignent à la fois de traditions techniques et culturelles communes et d’une forte composante régionale. D’une part, l’étude des thèmes et des symboles représentés permet d’aborder l’univers socio-symbolique et leurs aires d’influence. D’autre part, l’analyse approfondie des chaînes opératoires, de l’acquisition des matières premières à la sélection des supports (paroi naturelle, monolithe, céramique…), questionne les choix techniques, l’appropriation symbolique du territoire et l’exploitation économique des ressources naturelles du milieu environnant. Généralement considéré comme la seule forme de monumentalité en Europe atlantique, le phénomène mégalithique, aux expressions multiples (tumulus, dolmens, stèles parfois gravés), est aujourd’hui revisité par sa mise en perspective avec d’autres formes de monumentalité, qu’elles soient réservées au monde des morts ou au monde des vivants (enceintes fossoyées ou grands bâtiments).

L’objectif est de confronter ces architectures monumentales pour en comprendre les conditions d’émergence et de développement entre le milieu du 5e et la fin du 3e millénaire avant notre ère. Cet espace constitue un laboratoire d’étude exceptionnel et unique à l’échelle européenne, par la densité et la diversité des expressions socio-symboliques.
 


Mise à jour : avril 2021