Emilie Campmas - Lauréate 2016 du "Prix jeune chercheur en Archéologie Préhistorique et Paléoanthropologie" de la SAMRA

Publié le 5 janvier 2017 Mis à jour le 5 janvier 2017

Emilie Campmas, chercheure associée au laboratoire TRACES (équipes SMP3C et Pôle Afrique) est la Lauréate 2016 du "Prix jeune chercheur en Archéologie Préhistorique et Paléoanthropologie" de la Société des Amis du Musée National de Préhistoire et de la Recherche Archéologique.


Émilie Campmas est chercheure associée au laboratoire TRACES (équipes SMP3C et Pôle Afrique) et est la Lauréate 2016 du "Prix jeune chercheur en Archéologie Préhistorique et Paléoanthropologie" de la Société des Amis du Musée National de Préhistoire et de la Recherche Archéologique.





C’est avec un grand plaisir qu’elle a reçu ce prix le 10 décembre 2016 au Musée National de Préhistoire (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne).




 


Ce prix vient récompenser ses recherches qui visent à cerner le degré d'adaptation des populations du passé au milieu côtier, particulièrement riche en ressources alimentaires. Les ressources côtières peuvent pallier la raréfaction des ressources terrestres, apporter de nouveaux nutriments bénéfiques pour la santé et font de ces zones des routes favorables à la dispersion des populations. Les zones côtières ont donc pu jouer un rôle déterminant dans l'évolution humaine.
Ses travaux sont basés sur des analyses taphonomiques et archéozoologiques complétées par la réalisation de référentiels de boucherie et des approches interdisciplinaires (ethnoarchéologiques par exemple). Ils portent sur la complémentarité des ressources animales terrestres et marines, ainsi que sur les stratégies territoriales liées à l’exploitation des zones côtières tout en considérant les contraintes locales auxquelles les Hommes ont dû s’adapter.
Actuellement ses recherches se concentrent sur le Middle Stone Age d’Afrique du Nord, période et aire géographique clefs pour cerner l’origine des innovations chez les premiers Hommes anatomiquement modernes durant le Pléistocène supérieur, avant qu’ils ne se diffusent ailleurs dans le monde. Elle élargit également son enquête aux occupations côtières du Later Stone Age d’Afrique du Nord, ainsi qu’aux Hommes anatomiquement modernes du Middle Stone Age d’Afrique du Sud et à une autre lignée humaine, les Néandertaliens européens, afin de cerner la variabilité chronologique et spatiale de l'adaptation au milieu côtier.

Ce prix participera au financement de ses déplacements nécessaires à la poursuite de l’analyse du matériel à l’INSAP (Rabat, Maroc), qui permettra entre autres de réaliser des comparaisons diachroniques inter-niveaux (El Mnasra et El Harhoura 2). Leur but est de préciser les modèles d’occupation de la zone néo-côtière de Témara-Rabat (Maroc), notamment lors des différents hauts niveaux marins du Pléistocène supérieur et du début de l’Holocène. Ce prix soutiendra aussi sa participation à des congrès internationaux.

Émilie Campmas aura également l’occasion de présenter ses nouveaux résultats lors de conférences organisées par la SAMRA aux Eyzies-de-Tayac (Dordogne) courant 2017-2018. 


Site Internet du Musée de Préhistoire